Puisqu’il est seulement question de « celui qui [l’] a engendré », le père est demeuré une fonction, une mémoire, et non une personne. Le monde, Dieu, les compagnons d’existence, voilà ceux auxquels on doit penser. Il n'est jamais trop tard pour commencer. » (Pensées VIII, 47). « Si tu souffres à propos de quelque chose d’extérieur, ce n’est pas cette chose qui te trouble, mais ton jugement sur elle ; il dépend de toi de le faire disparaître. Il y a un effet de synthèse dialectique final, un enjeu de désamorçage de la dialectique de l’adversité. J.-C.) et Cicéron dans son De officiis. Il enseigne comment défendre l’indéfendable, défendre le pour et le contre, mais ce ne sont pas ces leçons que Marc-Aurèle retient de Fronton, dans la mesure où sa vie philosophique lui a fait prendre ses distances avec les présupposés de l’exercice rhétorique, loin du côté ludique et artificiel de la rhétorique au discours. Quelle partie forme-t-elle dans le tout ? Tu vois de quel petit nombre de préceptes on a besoin[14] quand on les observe réellement, pour mener une existence facile, qui se rapproche de celle des Dieux ; car les Dieux n’exigeront certainement rien de plus que l’observation de ces préceptes de celui qui les aura gardés. MorningNotes TV : Épisode n°335 - Pensées pour moi-même de Marc Aurèle (en 5 idées simples), inspiré du livre "Pensées pour moi-même" de Marc Aurèle. L'amour de la famille, de la vérité et de la justice, l'amour des proches, l'expérience concrète associée à des concepts y sont des thèmes centraux: la vérité et la justice ne seraient donc rien en dehors d’une relation pratique avec nos semblables. Fronton déplore le manque de qualité sociale de la bourgeoisie romaine, d’après son regard étranger de Numide, phrygien[Quoi ?]. Et en quoi cette partie de l’homme doit-elle alors se modifier ? Quelle est ma propre nature ? Ainsi donc, des siècles plus tard, Marc Aurèle et sa philosophie stoïcienne laissent des traces. Marc-Aurèle rédige donc, dans ce cadre ses pensées, ta eis heauton, les choses à l’intention de soi-même. Ce que je suis, après tout, c’est une misérable chair, un faible souffle ; mais il y a de plus en moi le principe directeur de tout le reste[2]. » Amour du destin, justice et amour des hommes et vérité de la pensée, voici le triptyque qui habite l’ensemble du recueil et montre une philosophie qui s’étend jusqu’au mode de vie. Enfin, le livre XII propose une récapitulation du thème : où la grâce est, est la paix. Quant à la soif désordonnée des livres[9], rejette-la bien loin de toi, afin de mourir un jour sans murmures[10], avec sérénité, avec la vérité en partage, et le cœur plein d’une juste reconnaissance envers les Dieux[11]. Cette formule nietzschéenne est un des grands thèmes abordés par Marc-Aurèle. Qu’est-ce que toutes les choses sensibles, et surtout celles qui nous séduisent par le plaisir ou nous épouvantent par la douleur, et dont notre vanité fait tant de bruit ? C’est donc une sentence bien vraie et d’une bonne philosophie que celle de Théophraste, quand il dit que la faute accompagnée d’un sentiment de plaisir mérite bien plus de blâme que celle que la douleur accompagne. Enfin, il y a une conscience cosmique, c’est-à-dire un placement permanent dans la perspective du tout. Ce qu’il doit faire, c’est tout ce qui dépend de lui. Nous sommes tous faits pour concourir à une œuvre commune, comme dans notre corps y concourent les pieds, les mains, les yeux, les rangées de nos dents en haut et en bas de la mâchoire. Il y a donc une exception au principe de frugalité. On peut ici, relever deux références. (Manuel 46) « En aucun lieu ne te dis toi-même philosophe » « ne te répands pas en discours sur les principes, mais fais ce qui découle des principes ». La dernière modification de cette page a été faite le 23 juillet 2019 à 16:34. (1992) Table des matières. XLV. Barthélemy-Saint-Hilaire.djvu, Pensées de Marc-Aurèle, trad. Bien plus, ce n’est pas même là une simple opération que la nature accomplit ; c’est en outre une opération qui lui est éminemment utile. N'étant pas destiné à être lu par qui que ce soit excepté l'auteur lui-même, le texte est adressé à Marc Aurèle lui-même. Il ne s’agit donc pas de construire et défendre une thèse mais de mettre en présence des arguments opposés et indépendants qui renforce la thèse initiale. Il y a dans les pensées une conscience morale guidant une vie avec une pureté d’intentions, la seule volonté de faire le bien. d’autrui nous sont indispensables pour augmenter nos lumières et nos forces. Grâce à eux, il ne dépend absolument que de l’homme de ne pas tomber dans les véritables maux. Être soi-même. » Épître XLII, à Lucilius. Pour Jean Cottraux, Les Pensées pour moi-même ont apporté un éclairage signifiant quant aux thérapies cognitives et comportementales modernes. Quelle relation ma nature soutient-elle avec l’autre ? Si le règne d’Antonin avait été prospère et pacifique, celui de Marc-Aurèle est semé d’embûches. Comment des objets si frivoles, si méprisables, si décousus, si périssables et si parfaitement morts, pourraient-ils occuper notre intelligence et notre raison[29] ? » (III, 16, 3) La pensée de Marc-Aurèle y dessine le monde comme Tout où toutes les parties sont en harmonie les unes avec les autres. Quel est ce tout dont elle fait partie ? Cette âme cultivée a laissé pour la postérité cet ouvrage, « Pensées pour moi-même », que l'on pourra toujours lire (et relire) comme un recueil de conseils avisés. Les Pensées de Blaise Pascal, mélange de réflexions et de notes de lecture, sont rassemblées dans des papiers retrouvés après sa mort.Cette œuvre posthume est principalement une apologie, c'est-à-dire une défense de la religion chrétienne contre les sceptiques et les libres penseurs.. Il se prête, durant sa vie à l’exercice philosophique qui consiste en une formation théorique mais aussi bien plus que cela. Le providentialisme et l’atomisme deviennent, par ce procédé, convergents par leurs conséquences non théoriques mais éthiques. seconde, que celui qui aie plus vécu et celui qui aura dû mourir le plus prématurément font exactement la même perte[39] ; car ce n’est jamais que du présent qu’on peut être dépouillé, puisqu’il n’y a que le présent seul qu’on possède, et qu’on ne peut pas perdre ce qu’on n’a point. Pensées pour moi-même suivi du Manuel d’Épictète. Cassius est assassiné mais Marc-Aurèle insiste pour ne pas punir les sénateurs complices trop sévèrement. Dans ses Pensées pour moi-même, Marc Aurèle parle de son grand-père en ces termes : « De mon grand-père Vérus: la bonté coutumière, le calme inaltérable.». Le vrai, c’est que, si la vie et la mort, la gloire et l’obscurité, la peine et le plaisir, la richesse et la pauvreté sont distribuées indifféremment aux bons et aux méchants parmi nous, c’est que toutes ces choses-là ne sont ni belles ni laides[27] ; et par conséquent, elles ne sont non plus ni un bien ni un mal. Cela suppose un canevas préexistant sur lequel l’empereur-philosophe pourrait poser son propre motif. Au nom d’une certaine civilitas, l’empereur se devait de participer aux jeux. Pensées pour moi-même de Marc Aurèle offre une fenêtre sur sa vie intérieure, mais est difficile à dater et fait peu de références spécifiques aux affaires du monde. Après l’adversité subie vient la réaction du moi par rapport à cette adversité, la tentation de l’adversité commise. Nous sommes tous faits pour concourir à une œuvre commune, comme dans notre corps y concourent les pieds, les mains, les yeux, les rangées de nos dents en haut et en bas de la mâchoire. Alors que d’autres enseignent le discours persuasif, la fonction d’Alexandre le Grammairien est plus technique et modeste. Exemples. < Pensées pour moi-même. Les deux cousins ont pour fils Commode, qui a donc Marcus Annius Verus et son épouse deux fois comme arrière-grands-parents. Les ressources du moi éthique devant cette situation sont la connaissance du bien et du mal, et la mise en perspective du méchant par rapport à la nature. L’âme de l’homme ne saurait s’infliger une plus cruelle injure à elle-même que de devenir en quelque sorte un rebut et comme une superfétation de l’univers. perd. Il n’y a qu’un seul guide, un seul, c’est la philosophie[46]. La finalité est de vivre selon la nature, c’est-à-dire la vertu, c’est-à-dire vivre selon l’expérience des évènements qui arrivent selon la nature, car notre nature est une partie de l’univers, en accord avec la nature universelle et individuelle. Dans ses Pensées pour moi-même, Marc Aurèle parle de son grand-père en ces termes : « De mon grand-père Vérus: la bonté coutumière, le calme inaltérable.». Les pensées pour moi-même sont un recueil de cahiers dans lesquels Marc Aurèle écrivait à lui même, cela n’avait pas pour but d’être publier, il essayer par cette pratiquer de réfléchir sur comment s’améliorer et mieux vivre, vivre de la meilleur façon qu’il soit. Le livre au format Word 2008 (.doc) à télécharger (Un fichier de 225 pages de 889 K.); Le livre au format Word 2016 (.docx) à télécharger (Un fichier de 225 pages de 451 K.); Le livre au format PDF-texte (Acrobat Reader) à télécharger (Un fichier de 225 pages de 1,4 Mo.) Celui qui n’a pas le temps n’a, au fond, pas de méthode, comme quelqu’un qui a à épeler un mot et oublie des lettres dans l’urgence. C'est probablement la phrase la plus souvent utilisée dans toute l'histoire des conseils. Il y a une progression du livre II au livre III avec l’introduction du thème de l’intelligence de la nature ou providence, la pronoia πρόνοια, l’intelligence téléologique capable de prévoir. Accable-toi de reproches, ô mon âme[15], accable-toi des reproches les plus sincères ; car tu n’auras plus le temps de te faire l’honneur que tu te dois à toi-même. Auteurs de l'article « Pensées pour moi-même » : Apparition et évolution de la philosophie stoïcienne, « l'art de s'accommoder à toutes espèces de gens », « Marc Aurèle est considéré comme l'ancêtre des thérapies cognitives et comportementales, qui visent à comprendre sur le plan théorique et à traiter des, « Si tu souffres à propos de quelque chose d'extérieur, ce n'est pas cette chose qui te trouble mais ton jugement sur elle ». C'est un conseil tellement vague. Pour toute fraction de la nature, quelle qu’elle soit, le bien c’est ce que comporte la nature de l’universalité des choses et ce qui tend à la conserver. Chaque évènement y est l’effet nécessaire d’une disposition régie par une intelligence universelle. Download it once and read it on your Kindle device, PC, phones or tablets. uns dans les autres, pourquoi regarder d’un mauvais œil le changement et la dissolution de toutes choses ? « Le propre d’un homme bon est d’aimer et d’accueillir avec joie ce qui lui arrive. Ainsi, ce qu’on perd n’est MorningNotes TV : Épisode n°335 - Pensées pour moi-même de Marc Aurèle (en 5 idées simples), inspiré du livre "Pensées pour moi-même" de Marc Aurèle. La relation pédagogique implique donc de se livrer à une réduction qui implique de se dépouiller des rapports psychologiques, du danger du mépris, de l’ironie, dont l’art du pédagogue doit se prémunir. C’est ce jugement qu’il faut apprendre à discipliner. » Traité de la Connaissance de Dieu et de soi-même, ch. Il y établit ce qu'il doit à chacun de ses aïeux, de ses parents, amis, éducateurs, et érige en modèle les exemples qu'ils lui ont donnés. Traduction par Jules Barthélemy-Saint-Hilaire. Les pensées sont un genre littéraire qui consiste pour l'auteur à rassembler diverses réflexions. Cette exhortation est accompagnée d’une réflexion sur les causes des difficultés des relations. À cet égard, la plus longue vie en est tout Cette traduction littérale, reprise plus tard sous la forme Pensées pour moi-même, soulève d’emblée une question : Que signifie dialoguer avec soi-même ? Livre d'une vie, pour la vie. S'il attribue l'échec à des causes internes, il en endosse l'entière responsabilité. Il y a donc trois niveaux dans l’existence. Ce livre devrait être lu et enseigné au lycée. Non pas que les pensées soient mauvaises en elles même, mais c'est surtout que comme c'est Marc-Aurele qui se parle à lui même, tout n'est pas intéressant dedans. d’autrui nous sont indispensables pour augmenter nos lumières et nos forces. Ces pensées pour lui-même est un texte de méditations personnelles, surprenant par sa modernité, d'une très grande et profonde sincérité. Marc-Aurèle remarque sa qualité pédagogique de patience face aux moments d’errements et ses explications claires et concises. Socrate, par une réflexion tout à fait analogue à celle de Marc-Aurèle, disait : « J’en suis encore à accomplir le précepte de l’oracle de Delphes, Connais-toi toi-même ; et quand on en est là, je trouve bien plaisant qu’on ait du temps de reste pour les choses étrangères… Je m’occupe non de ces choses indifférentes, mais de moi-même. Sous la polémique démesurée se distingue une uniformité de sorte que la distance face aux passions du spectacle sanglant devient un schème existentiel. Ce n’est pas parce que la raison universelle ignorait ce désordre apparent, ou parce que tout en le connaissant elle serait impuissante à le prévenir ou à le corriger, qu’elle l’a laissé subsister. Face à une série de crises il y a trois dogmes : Premièrement, contrôler son discours intérieur, ensuite ne faire que ce qui rend service à la communauté humaine et enfin accepter les évènements que nous apporte le cours de la nature du tout, qui s’inscrivent dans une totalité rationnelle, selon leur postulat transcendantal. Or comment ce qui ne rend pas l’homme plus mauvais, pourrait-il rendre la vie de l’homme plus mauvaise ? En un mot, tout ce qui regarde le corps est un fleuve qui s’écoule ; tout ce qui regarde l’âme n’est que songe et vanité ; la vie est un combat, et le voyage d’un étranger ; et la seule renommée qui nous attende après nous, c’est l’oubli. C'est un conseil tellement vague. Écrits, comme son titre l'indique, pour lui-même afin d'y revenir encore et encore au cours de sa vie pour réfléchir et penser. Le mouvement profond du texte consiste en ces deux formes de l’adversité: celle subie et celle initiée au dépassement de l’adversité par le replacement de ces relations dans la nature universelle. Or, c’est agir en ennemi que de se laisser aller à son dépit et à son aversion contre un de ses semblables. Les Pensées de Blaise Pascal, mélange de réflexions et de notes de lecture, sont rassemblées dans des papiers retrouvés après sa mort.Cette œuvre posthume est principalement une apologie, c'est-à-dire une défense de la religion chrétienne contre les sceptiques et les libres penseurs.. Ces canons de la philosophie stoïcienne, Marc-Aurèle s’efforce de les suivre dans Pensées pour moi-même. Les livres II et III mentionnent « chez les Quades, près du Gran » et « à Carnuntum » (une base militaire située le long du fleuve du Danube).