À l'issue d'une période d'accalmie, les grandes puissances, Autriche-Hongrie et Russie, souhaitent maintenir le statu quo dans la péninsule, mais le 15 octobre 1912, les états de la ligue balkanique entrent en guerre contre la Turquie. La double monarchie, sous la direction militaire de Franz Conrad von Hötzendorf[68], prévoit elle aussi une augmentation substantielle de l'armée commune et des unités territoriales des deux parties de la monarchie, entraînant une hausse du budget militaire, porté à 250 millions de couronnes[69] ; en effet, Conrad, proche de François-Ferdinand, souhaite donner à la monarchie des moyens militaires à la mesure de sa place au sein des puissances européennes et accélérer la mutation de l'armée austro-hongroise[68]. Première Guerre mondiale 1 Première Guerre mondiale Première Guerre mondiale Informations générales Date du 4 août 1914 au 11 novembre 1918 Lieu Europe, Afrique et le Moyen-Orient (brièvement aussi en Chine et dans l’océan Pacifique) Casus belli Attentat Cependant, en dépit des liens étroits qui existent entre l'empire des Hohenzollern et celui des Habsbourg, l'Allemagne tente de mener une politique entreprenante dans les Balkans, tentant de mettre en place des liens de proximité politique avec la Roumanie et la Grèce, tout en assurant des positions dominantes dans l'Empire ottoman, par l'intermédiaire à la fois de liens économiques et de conventions militaires : la construction du Bagdad-Bahn et la réorganisation de l'armée ottomane. À l'ouest de l'Europe, la France, le Royaume-Uni et l'Allemagne, connaissent d'importantes rivalités coloniales et économiques. Ce motif peut être essentiel ou futile, et le feu qu’il allume une guerre mondiale ou une querelle de voisinage. Durant ces deux conflits rapidement menés et conclus, la position de la Serbie constitue la principale préoccupation pour la diplomatie autrichienne. Depuis la signature du traité de paix, à Versailles, le 28 juin 1919, la réflexion sur la responsabilité du conflit constitue un enjeu historique et historiographique important. Berchtold, conscient que la question serbe se poserait à nouveau à moyen terme, repousse les propositions de conciliations, défendant devant le chancelier allemand, favorable à partir de ce moment à une conciliation, la fermeté devant la Serbie. Risposta alla domanda Quali sono le cause alla base dello scoppio della prima guerra mondiale su Domande e risposte di Sapere.it La prima guerra mondiale ebbe luogo tra il 1914 e il 1918 e, in quattro lunghi anni, coinvolse tutte le più grandi potenze del mondo. Pourtant, aujourd'hui encore, une question reste floue – et pas des moindres: Donald Trump a présenté comme une grande victoire l’assassinat du général Qassem Soleimani, chef des unités d’élite iraniennes et sorte de proconsul de Téhéran en Irak. Après la défaite essuyée par la Bulgarie, qui s'est rapproché de la Triplice[97] et, de ce fait, chargée par le Reich et la double monarchie de réduire les prétentions serbes, la double monarchie, soutenue par le Reich, mais contre l'avis de l'archiduc héritier, envoie au gouvernement de Belgrade un ultimatum le sommant de retirer ses troupes d'Albanie[98]. Cette politique se révèle un échec, en dépit d'apparences de succès des 1909 et 1910[58], en partie en raison de la politique impérialiste qu'entend mener Guillaume II[59]. 1ère Mondiale : La Patrouille de France en vol avec…Jetman (Vidéo 4K) Theatrum Belli 24 novembre 2016 0 Views La Patrouille de France et les trois Jetmen Yves Rossy, Vincent Reffet et Fred Fugen ont réalisé ensemble un vol en patrouille hors du commun, une Première Mondiale, dans le Sud de la France (octobre 2016). Une guerre commerciale, la guerre des cochons, constitue la première manifestation de cette nouvelle orientation, l'Autriche souhaitant mettre à genoux économiquement le royaume serbe; cette guerre commerciale est rapidement suivie de l'annexion formelle des sandjaks de Bosnie et d'Herzégovine, devant laquelle la Serbie est impuissante, en l'absence de réelle intervention russe pour contrecarrer le fait accompli autrichien[79]. De plus, il insiste sur la crise de débouchés que connaît le Reich dans les deux années précédant le conflit et sur la concurrence des autres pays européens, entraînant, selon Fischer, une division au sein des élites allemandes sur la position à adopter pour y faire face. 1897, d'une autre des provocations au Maroc, alors convoité par la France. Cette analyse est remise en cause par Karl Kautsky, pour qui le développement du capitalisme, l'ultra-impérialisme, selon ses mots, interdit justement le déclenchement d'un conflit de grande ampleur entre nations. Pearl Harbor si distingue come il casus belli, il pretesto e la giustificazione per l'ingresso dell'America nella Seconda guerra mondiale. qui perçoit cet essor comme une menace envers son intégrité. Face à ces multiples évolutions, qui transforment les guerres en guerre de masse, mettant en cause l'ensemble de la société des pays engagés dans le conflit, les hommes politiques tentent de mettre en place des garde-fous juridiques au déchaînement de la violence de guerre, tentant de mettre en place une humanisation de la guerre et de ses pratiques (« clause de Martens »). Le soutien du Reich se manifeste par l'envoi à Saint-Petersbourg d'une note comminatoire, demandant la reconnaissance de l'annexion par la Russie[N 4],[120],[93]. Elle entretient également des garnisons dans quatre villes du Nord du Sandjak de Novipazar, sur l'axe Danube-Vardar, que la monarchie souhaite contrôler de façon exclusive[90] et qui doit se terminer à Salonique que la double monarchie souhaite contrôler[91]. Ce site a été conçu avec Jimdo. Elle doit son nom à l'inaction des Pour faire face à cette sourde opposition autrichienne, le royaume de Serbie se rapproche de la principauté de Bulgarie et les deux états négocient une alliance secrète politique, économique et militaire sous le patronage de la Russie : le 12 mai 1904, le traité d'alliance secret entre le royaume de Serbie et la principauté de Bulgarie est signé à Belgrade, il comporte un accord douanier, un traité d'amitié et un traité d'alliance, tous trois dirigés contre la double monarchie[104]. Conquis par des missions, le continent est partagé en 1878 entre les principales puissances européennes, la France en Afrique de l'Ouest et au Gabon, la Grande-Bretagne en Afrique de l'Est, le Portugal conservant ses colonies, le Reich obtenant un empire colonial en Afrique, composé de territoires plus ou moins vastes, mais séparés par les possessions françaises, Belges ou britanniques. Alors que dans les années 1900, la Russie, par sa politique de réarmement massive, avait imposé le rythme de croissance des appareils militaires de l'ensemble des pays d'Europe, c'est le Reich qui impose aux États européens son rythme d'augmentation des budgets et des effectifs militaires dans les deux années précédant le conflit[61]. Peu de questions historiques sont aussi discutées que les causes de la Grande Guerre. Cependant, s'ils annoncent le déclenchement d'une guerre, les intellectuels ne l'approuvent pas forcément, et de plus, certains considèrent comme seule guerre juste la guerre défensive[1]. ), à la fin de l'année 1919, sa propre vision des faits. Ball Roll : jeux de balle futuriste violent 24. Ces deux États doivent aussi compter avec les ambitions italiennes en Albanie, faisant de ce royaume, un acteur important de la politique balkanique[100]. Profitant de la crise bosniaque, le prince Ferdinand rompant les quelques liens qui unissaient encore sa Principauté à l'Empire ottoman, déclare la Principauté totalement indépendante et prend le titre de roi : le jour de la signature du décret d'annexion de la Bosnie-Herzégovine, l'indépendance de la Bulgarie est ainsi proclamée[92]. En effet, jusqu'à cette période, les guerres sont localisées dans l'espace et dans le temps, menées en tenant compte des possibilités démographiques et financières des États qui y participent[125]. Cependant, à la suite de l'accord de Björkö entre Guillaume II et Nicolas II, signé le 24 juillet 1905, le Reich croit pouvoir mener une politique conciliante, mais, devant l'opposition du gouvernement russe, tente de mener une politique plus agressive, mais, devant l'opposition américaine, britannique et italienne à ses propositions (qui visaient en réalité à écarter la France du Maroc), Bülow, chancelier du Reich, doit prendre acte de son échec, définitivement signifié par l'acte d'Algésiras, qui confie à la France et à l'Espagne l'organisation de la tutelle européenne sur le Maroc[114]. Cependant, malgré des succès d'estime non négligeables, comme la nomination de Liman von Sanders aux postes d'instructeur général de l'armée ottomane et de commandant du corps d'armée stationné à Constantinople, il apparaît de plus en plus aux dirigeants allemands que la Turquie s'éloigne de la sphère d'influence allemande, le Reich ne pouvant plus satisfaire aux demandes financières turques[48] ; en dépit de l'envoi d'un autre spécialiste de l'utilisation du chemin de fer dans les conflits, le Reich ne peut que constater la disparition progressive de son influence dans l'empire turc[49]. Jusqu'au 19 juillet, Istvan Tisza, président du conseil hongrois, s'oppose au scénario mis en place à Vienne, proposant la mise en place d'une politique alternative, devant aboutir soit à remporter un succès diplomatique soit à faire porter la responsabilité de la guerre à la Serbie[27]. Un « casus belli » c’est, littéralement, un motif de guerre. Le refus serbe conduit à la mobilisation autrichienne, puis à la déclaration de guerre à la À partir du début du XXe siècle, les principaux pays européens sont engagés dans une course aux armements. Le Pacifique Guerre Histoire Photographie Marine Impériale Japonaise Histoire Globale Seconde Guerre Mondiale Histoire Militaire Seconde Guerre Mondiale Japanese Forces - Forced entry Japanese soldiers break down a door of a house in Shanghai, China. En effet, les responsables politiques de la double monarchie craignent une remise en cause du modus vivendi établi en 1878 par l'article 25 de l'article 25 du traité de Berlin[116]. Devant la controverse générée dans le monde des historiens allemands, Fischer se trouve obligé de dresser un tableau de la période précédente. Dans le courant du mois de juin 1914, la politique antiserbe menée par le ministère commun des Affaires étrangères austro-hongrois a été redéfinie et doit aboutir à la formation d'une nouvelle ligue balkanique, cette fois-ci dirigée contre la Serbie[99]. Devant les divisions politiques, le renforcement de l'armée austro-hongroise se fait en court-circuitant les parlements autrichien et hongrois[69]. Le 26 février 1909, la Porte reconnaît l'annexion de ces territoires par la double monarchie. Cette accroissement de la puissance serbe inquiète le gouvernement austro-hongrois ; les responsables austro-hongrois incitent donc leur allié bulgare à déclencher les hostilités contre la Serbie. Cette augmentation massive des effectifs se traduit aussi par une augmentation rapide des budgets du ministère de la guerre : entre 1910 et 1914, le budget militaire du Reich est plus que doublé, passant de 205 à 442 millions de dollars[66]. De plus, conscients de la faiblesse relative du réseau ferré allemand à destination de la frontière française, les responsables militaires du Reich tentent également de contrebalancer cette faiblesse[67]. Alors que la première guerre mondiale fait rage en Europe, l'ingénieur russe Lebedenko invente l'un des premiers blindés de l'histoire : le char Tsar, aussi appelé char Lebedenko. La Serbie, abandonnée à son sort face à la double monarchie, doit reconnaître l'annexion des Sandjaks de Bosnie et d'Herzégovine, le 31 mars 1909[105], démobiliser son armée et s'engager à entrentenir avec la double monarchie des relations de bon voisinage[87]. Au début juillet, en dépit d'une médiation russe, permise par le traité de 1912, et des conseils autrichiens, la Bulgarie lance une agression contre la Serbie, rapidement tenue en échec. Malgré ce renouvellement, l'Italie, au début du siècle est presque totalement détachée de l'alliance la liant aux empires allemand et austro-hongrois, et le royaume mène une entreprenante politique de rapprochement avec la Russie et la France, tout en maintenant son alliance avec le Reich et la double monarchie[46]. Double Jeu : La guerre froide 22. Galapagos :jeu de Tortues 23. De plus, en 1900 et en 1902, des accords secrets franco-italiens annulent de fait l'ensemble des accords signés par le royaume dans le cadre de la Triple alliance[44]. Ce motif peut être essentiel ou futile, et le feu qu’il allume une guerre mondiale ou une querelle de voisinage. Jusqu'en 1903, le royaume est gouverné par la dynastie des Obrenovic[77]. En effet, le renversement de la dynastie des Obrenovic remet en cause les liens qui unissent Vienne et Belgrade, la nouvelle dynastie s'appuie en effet sur des cercles hostiles à la double monarchie[80]. À l'issue du second conflit, les petits États balkaniques, tous agrandis des dépouilles ottomanes, ne sont pas satisfaits par les partages territoriaux imposés par les grandes puissances; cette insatisfaction participe à la modification des rapports de force entre grandes puissances, Russie et Autriche-Hongrie dans la péninsule balkanique[124]. Rapidement, la liberté de ton de la presse serbe, alimentée par la fin de la censure, permet le développement de campagnes de presse nationalistes, dirigées contre la double monarchie[85], permettant à un observateur, le général français Max Ronge, de définir la Bosnie-Herzégovine comme une « région politiquement infestée »[86]. Londres réagit lors de l'occupation du Luxembourg, le 2 août, en faisant savoir que sa flotte serait engagée contre la Reichsmarine, puis le 4 août, en exigeant le retrait des troupes allemandes de Belgique. Après avoir obtenu de la Porte, le 26 février 1909 la reconnaissance de son annexion, à la suite de longs marchandages[93], portant notamment sur la quote-part de dettes turques allouée aux sandjaks de Bosnie et d'Herzégovine, la double monarchie obtient, le 31 mars 1909, de la Serbie, isolée, la reconnaissance du « fait accompli »[105]. Un refus serbe à quelque moment du déroulement du scénario entraînerait immanquablement une « expédition de châtiment »[19]. En décembre 1913, la France remplace l'Allemagne comme principal bailleur de fonds de la Grèce et de la Roumanie, en dépit de contre-mesures allemandes symboliques, comme l'octroi du bâton de maréchal au roi Constantin[142]. La Russie n'est pas en position favorable, sur les plans politique, économique et militaire, pour s'engager dans un conflit avec le Reich. Cette augmentation substantielle de la taille de l'armée impériale en temps de paix constitue la réponse des responsables du Reich à la politique de réarmement russe, perçue comme menaçante à terme : en effet, ayant pansé ses plaies, la Russie réactive sa politique européenne à partir de 1912[64]. Tale espressione è usata per indicare un evento addotto a motivazione ufficiale per la dichiarazione di guerra, in genere diverso o secondario rispetto a motivazioni economiche, politiche e sociali che gli storici ritengono essere alla base di un conflitto. Le 23 juillet, à 18 heures (horaire choisi en fonction de l'horaire de départ annoncé du président français, de retour de visite en Russie[31]), la note austro-hongroise est remise par l'ambassadeur d'Autriche-Hongrie au ministre serbe des Finances (assumant l'intérim pour le premier ministre en déplacement à NiÅ¡[32]), qui dispose alors de 48 heures pour l'accepter[21]. En France, la pénétration économique prend la forme de participations prises plus ou moins discrètement, dans les entreprises sidérurgiques françaises, en Lorraine et en Normandie[141]. De plus, le contexte de campagne électorale en Serbie (des élections doivent se tenir le 14 août) n'incite pas le gouvernement à s'attaquer ouvertement aux nationalistes serbes[9]. Rapidement, les autorités autrichiennes tentent de réagir, dans un premier temps par une guerre commerciale, puis par l'annexion formelle de la Bosnie-Herzégovine à l'automne 1908[79]. Dans les faits, c'est le 6 juillet 1914 que le « chèque en blanc », donné au ministère austro-hongrois des affaires étrangères, est « constitutionnellement contresigné », selon le mot de Fritz Fischer[24] : l'initiative est en dernier ressort laissée à Vienne, mais, souhaitant résister à la « marée slave », selon le mot même de François-Joseph[25], les responsables de la double monarchie, malgré l'opposition à ce stade de Tisza, président du Conseil du royaume de Hongrie, et les réserves de Karl Stürgkh, président du conseil autrichien, partisans l'un comme l'autre de l'envoi d'une note acceptable par les Serbes, se montrent favorables à un conflit avec la Serbie[26]. Destinées à combler un écart avec les capacités militaires de l'Entente qui se creuse au fil des années, les dispositions votées en 1912 et 1913 incitent les Alliés à répliquer en conséquence, à renforcer leur propre appareil militaire. Dans les premiers mois de l'année 1913, la question du partage de la Macédoine, enjeu de la Deuxième Guerre balkanique, mobilise les chancelleries : l'Autriche soutient son allié bulgare contre la Serbie, soutenue cette fois fermement par la Russie, la perspective d'une confrontation directe austro-russe n'étant pas exclue à Vienne. En Allemagne, Guillaume II accélère le développement de la marine de guerre, provoquant une course aux armements avec l'Empire britannique. À cette augmentation des effectifs s'ajoute, avec l'aide financière de la France[73], une modernisation de l'artillerie et la création de nouvelles lignes de chemins de fer vers les frontières allemande et autrichienne[72]. Dès mars 1911, le Reich adopte, sur les pressions de son état-major, des dispositions visant à augmenter les effectifs en temps de paix et à former ces nouveaux soldats[63]. Le XIXe siècle a contribué à modifier le regard des populations sur les conflits armés. Dans un contexte marqué par l'instabilité politique dans l'empire ottoman, les grandes puissances régionales, Autriche-Hongrie et Russie, se disputent la clientèle des petits États turbulents de la péninsule balkaniques, tout en tentant d'étendre leur influence dans l'Empire ottoman proprement dit. Les calculs de Bismarck, devant aboutir à faire du Reich le garant de l'équilibre européen, ont ralenti, pendant les années 1870, l'expansion coloniale du Reich. Souhaitant soutenir son alliée, l'Autriche se prépare à intervenir, mais en l'absence de soutien allemand, la double monarchie doit rapidement abandonner toute politique d'intervention directe contre son turbulent voisin méridional[122]. Mais l'annexion de la Bosnie-Herzégovine, les ambitions balkaniques austro-hongroises et la résistance serbe à ces pressions changent rapidement la donne à partir de 1903. Aux termes de cette convention, la défense de la Manche et de la Mer du Nord est confiée à la Royal Navy tandis que la flotte française est déployée en priorité en Méditerranée : aux yeux du gouvernement britannique, toute menée offensive dans la Manche, comme toute offensive en Belgique, est alors considérée comme une déclaration de guerre. engage une politique visant à renforcer la puissance allemande sur le plan international (Weltpolitik) qui se traduit d'une part par une course aux armements navals avec l'Angleterre dès Alors que, en 1913, le Reich avait empêché son allié austro-hongrois de mener une action offensive contre la Serbie, le gouvernement allemand, informé par son ambassadeur en poste à Vienne, du relatif consensus qui règne au sein des responsables austro-hongrois[15], juge la situation européenne favorable à un règlement définitif, « énergique et décisif » (selon le mot de l'ambassadeur allemand à Constantinople) du différend austro-serbe. Adressée le 22 juillet au chargé d'affaires austro-hongrois à Belgrade[30], la note austro-hongroise doit être remise le lendemain. On peut distinguer, dans la diversité des causes, les causes immédiates, le casus belli du 28 juin 1914, découlant du problème rencontré par la Double Monarchie avec l'irrédentisme slave du Sud autour de la Serbie, et les causes plus profondes, de nature Devant l'entreprenante politique du régime mis en place par le roi Pierre Ier en Serbie, le ministre austro-hongrois des affaires étrangères, Aloïs von Aehrenthal souhaite une politique active dirigée contre le royaume serbe : cette politique aboutirait à contrôler à nouveau le petit royaume, et réduirait ainsi l'agitation des Slaves du Sud en Autriche-Hongrie. Les deux rois, Milan et son fils Alexandre, qui se succèdent en Serbie jusqu'en 1903 constituent des vassaux loyaux, mais turbulents, de l'empire des Habsbourg, l'un proposant à l'empire des Habsbourg d'annexer ses états, l'autre déclenchant une guerre avec la Bulgarie voisine, alliée de la Russie[78]. Bon cette fois parlons d'un tireur d'élite, mais pas n'importe lequel. Même si le contexte international du printemps 1914 laisse entrevoir aux intellectuels le déclenchement à court terme d'un conflit à l'échelle européenne[1], c'est l'assassinat de l'héritier du trône impérial et royal, François-Ferdinand d'Autriche-Este, qui ouvre le « troisième chapitre des guerres balkaniques », selon le mot du chancelier allemand, Theobald von Bethmann-Hollweg, qui affirme en mars 1914, qu'il deviendra rapidement un conflit européen[2]. Historien moderniste ayant commencé sa carrière dans les années 1930, et ayant, à ce titre, adhéré au nazisme[148], Fischer appuie sa thèse sur une étude des sources diplomatiques à sa disposition[149]. L'Alsace-Lorraine (ou plutôt l'Alsace-Moselle) avait été détachée de la France et annexée par l'Empire allemand en 1871 par le traité de Francfort après la défaite de la France en 1870. Serbie le 28 juillet. Certaines étapes se retrouvent quelle que soit la taille du conflit : incompréhension - interprétations de signes, actes ou paroles - dénigrement - insultes franches ou voilées - escalade. En 1914, devant la vitalité du petit royaume de Serbie, les responsables austro-hongrois voient la sujétion de la Serbie comme une « question vitale » pour la double monarchie[82]. Du point de vue économique, la croissance est plus spectaculaire encore, puisque sa production de charbon triple entre 1890 et 1914 et la production d'acier est supérieure à la somme des productions des trois futurs pays de l'Entente[139] ; cette croissance fournit au Reich, dans les années précédant le conflit, le moyen d'une infiltration économique chez ses voisins, Autriche-Hongrie, France, Empire russe, par le biais d'une politique d'achats de concessions minières et pétrolières, d'entreprises industrielles : ainsi, la Steaua Romana, entreprise de commercialisation du pétrole roumain, est fondée avec des capitaux de la Disconto Gesellschaft, et obtient le monopole de commercialisation des productions pétrolières roumaines en Europe[140].