La fin de l’Ancien Régime (1789) 5 mai 1789 : Ouverture de la réunion des États-Généraux au château de Versailles. Le poids des impôts repose exclusivement sur le tiers état, qui doit notamment verser des impôts auprès des deux autres ordres. Un an après la prise de la Bastille, la fête de la Fédération donnée le 14 juillet 1790, au Champ-de-Mars, pour célébrer l’avènement de la cité nouvelle[59], restera la plus éclatante des fêtes révolutionnaires[60] et constitue le couronnement du mouvement des fédérations provinciales[61]. C’est la fin de la société d'Ancien Régime. Révélée par un prisonnier, Alexandre de Laflotte, « la conspiration du Luxembourg[Note 66] », dont le but est de faire évader les inculpés à la faveur d’un soulèvement des prisons, paraît plausible à Robespierre et à Saint-Just [227]. Dans l’après-midi, dans les jardins du Palais-Royal, le journaliste Camille Desmoulins exhorte la foule à se mettre en état de défense. CRCN informations et données. Si la fermeture de l'église est décidée, c'est l'émeute, comme à La Fosse-de-Tigné (Maine-et-Loire) où le curé constitutionnel qui doit y procéder est accueilli par des femmes qui le menacent de mort et lui lancent des pierres[94]. Tous les Français doivent participer à l'effort de guerre et toute l'économie de la nation est tournée vers la guerre. Robespierre, en luttant contre les factions, en faisant revenir les terroristes les plus zélés, s'est fait beaucoup d'ennemis. : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article. Le 12 juillet 1790 est une date dont les conséquences seront importantes, en particulier dans le regard que le roi porte sur la Révolution. Avant de se séparer, le 20 septembre 1792, l’Assemblée législative décide de laïciser l'état civil, qui devra désormais être tenu par les communes, d’autoriser le divorce et décrète le renouvellement complet de la Commune insurrectionnelle de Paris. L'Assemblée constituante, en majorité constituée de bourgeois, entreprend une vaste œuvre de réforme en appliquant les idées des philosophes et économistes du XVIIIe siècle. 1774-1792 : règne de Louis XVI 1774-1776 : Ministère de Turgot 1774 : Edit de libre circulation des grains 1775 : Guerre des Farines 1776 : proclamation de l'indépendance des treize colonies anglaises d'Amérique. Avec la disparition des enragés, Hébert et les cordeliers se retrouvent au premier plan des républicains « exagérés » et profitent de la situation sociale pour demander des mesures toujours plus extrêmes[Note 58],[206]. Le prix du pain reste élevé et des troubles agitent sporadiquement les villes et les campagnes. Ce dernier va dans un premier temps satisfaire leurs revendications. Cette mesure entraîne une révolte paysanne dans tout l'ouest de la France. Date de publication : 1 décembre 2014 Pagination : 162-163 ISBN : 978-2-200-92928-2 ISSN : 0003-4436 Référence électronique Caroline Chopelin-Blanc, « Jean-Joël BRÉGEON, 30 journées clés de la Révolution française », Annales historiques de la Révolution française [En ligne], 378 | octobre-décembre 2014, mis en ligne le 01 décembre 2014, consulté le 19 avril 2019. Tout d'abord supprimée sous réserve de rachat, elle sera définitivement supprimée, sans compensation, en avril 1790. Pascal Dupuy et Claude Mazauric. Juillet 1790 Vote de la Constitution civile du clergé (le 12) ; fête de la Fédération (le 14). 10 août 1792 Prise des Tuileries : chute de la royauté. Socle Commun. L'historien Jean Nicolas recense pendant tout le XVIIIe siècle, qu'il appelle le « siècle d'intranquillité », pas moins de 8 528 révoltes de communautés paysannes qui se politisent de plus en plus[12]. Pourtant, au printemps suivant, le renforcement du gouvernement, l’affaiblissement des factions rivales ainsi que l’entente entre les deux comités a modifié la situation et lui permet d’agir d’autant que les ultras, qui recommencent à s’agiter, en fournissent l’occasion. URL : https://www.universalis.fr/encyclopedie/revolution-francaise-reperes-chronologiques/. Entre 1797 et 1799, presque toute la péninsule italienne est transformée en républiques sœurs avec des régimes et des institutions calquées sur celles de la France. Pour tenter d’arrêter ces émeutes, la Convention vote, le 19 mars 1793, une loi d'exception : tous les insurgés pris les armes à la main ou convaincus d’avoir participé aux attroupements seront exécutés[144]. Mots-clés. ». Ils s’engagent à ne pas se séparer avant d’avoir donné une Constitution écrite à la France. Les années de la Révolution française sont caractérisées par un bouillonnement des idées et des débats dans la France entière. Cette période de l'histoire de France a mis fin à l'Ancien Régime en remplaçant la monarchie absoluepar une suite de régimes plus ou moins définis… On trouve par contre un désir unanime de réforme chez les Français, porté par leurs députés qui expriment le souhait d'un État plus efficace et d'une monarchie régénérée[25]. Elle a créé des divisions immédiates et durables entre les partisans des idées révolutionnaires et les défenseurs de l'ordre ancien, ainsi qu’entre les anticléricaux et l'Église catholique. La République se donne les moyens de vaincre en opposant à l’ennemi des forces supérieures sur toutes les frontières[175],[176] (onze armées sont créées). Le 28 mars est constitué un Tribunal révolutionnaire pour juger les traîtres à la patrie … Agrégé de sciences politiques, auteur d’une thèse d’État ( Les Formes de l'utopie socialiste-communiste : essai sur le communisme critique et l ' utopie), il ensei […] Créé le 2 octobre 1792, et renouvelé le 12 septembre 1793, les députés qui le composent sont au nombre de douze dont Vadier, Amar, ou Voulland[157] qui s’y montrent inexorables. La nouvelle est connue à Paris le 12. (Histoire) - Allemagne moderne et contemporaine, https://www.universalis.fr/encyclopedie/revolution-francaise-reperes-chronologiques/, La Révolution et ses répercussions en Alsace, dictionnaire de l'Encyclopædia Universalis. Leur destination est l’Angleterre, les Pays-Bas ou l’Allemagne. Celle-ci permet d'envoyer sous les drapeaux tous les jeunes gens de 18 à 25 ans célibataires ou veufs sans enfants. Le 25 mai, des Gardes françaises défilent à Paris en faveur des députés révoltés et les électeurs parisiens se réunissent en assemblée. Les ecclésiastiques doivent choisir : peuvent-ils accepter une réforme opérée sans l'aval de la hiérarchie de l'Église ? Par ailleurs, les intendants et autres agents de l'administration de l’Ancien Régime restent à leur poste jusqu’à la formation d’une nouvelle administration. Comme en Angleterre, les esprits les plus hardis ne s'avancent pas, sauf de très rares exceptions, au-delà de ce que re […] Les premiers clercs commencent à prêter serment sans attendre l'avis du souverain pontife. Lors de la fuite du roi le pays avait vécu sans lui et s’était aperçu qu’un roi n’était pas indispensable ; dès lors un autre régime était envisageable. Si les journées des 4 et 5 septembre 1793 sont une victoire des organisations populaires les plus combattives, elles sont aussi — non sans ambiguïtés — un succès des instances dirigeantes qui ont contourné les demandes des groupes radicaux à l’Assemblée tout en poussant les plus extrémistes dans l’illégalité[181],[182] : leur autorité en sort renforcée mais ils ont dû se renouveler (13 septembre) et admettre des représentants des sans-culottes[Note 49] ; les Enragés évincés, les violences contre l’organisation révolutionnaire du Comité de salut public ont pris fin. Dans un grand enthousiasme, ils prononcent le serment du Jeu de paume. Le tiers état réclame d'une part le doublement du nombre de ses députés afin qu'il corresponde à son poids réel dans les bailliages, ainsi que le principe du vote par tête où chaque élu dispose d'une voix. Ceux-ci se dirigent alors vers une salle de Jeu de paume voisine. Elle puise ses origines dans une grave crise financière et sociale de l'Ancien Régime qui conduit à une remise en cause de l'absolutisme royal et des privilèges de la noblesse et du clergé. Vu l’urgence de la situation financière, l'Assemblée constituante fait des biens nationaux la garantie d’un papier que ses détenteurs pourront échanger contre de la terre. Le 9 thermidor an II (27 juillet 1794), il est accusé par l'Assemblée et arrêté. La loi du Maximum des denrées de première nécessité est supprimée le 24 décembre 1794, dans l'espoir d'enrayer le marché noir. La monarchie en dépit de la pression fiscale demeure respectueuse de ces corps intermédiaires jusqu'au coup de force du chancelier Maupeou qui rompt l'équilibre en 1771[22]. Louis XVI déclare sans valeur la nouvelle Assemblée mais la laisse siéger sans intervenir ouvertement. Toutefois la Corse, soulevée par Paoli dès le mois de mai, est perdue ; les Français, hormis quelques ports, n’y possèdent plus que Bastia[191]. C'est peu de temps après la fin de la Terreur, le 11 octobre 1794, que les cendres de Jean-Jacques Rousseau sont transférées au Panthéon, au cours d'une cérémonie grandiose[236]. Les conseils s'octroient alors le droit de désigner les députés dans la moitié des circonscriptions. Suite à ce vote, le 13 vendémiaire de l'an IV, les royalistes tentent un coup d'État. Ces insurrections marquent l'effondrement de l'autorité monarchique, incapable de s'interposer, et déclenchent une vague d'émigration de la noblesse[53]. Le complot se noue avec le soutien du Marais. Sa tête est découpée au canif[50]. Son exécution fait une impression profonde dans la population française et frappe de stupeur les souverains d'Europe[139] : elle est aussi un défi à l'Europe monarchique. En définitive, les remises en cause de l'absolutisme sont rares et marginales avant 1789. L'entrée en guerre de la Prusse aux côtés de l'Autriche est décidée par le roi Frédéric-Guillaume II contre l'avis de son oncle le prince Henri ; ce dernier avait personnellement discuté des propositions de réforme avec Necker pendant l'hiver 1788/1789 à Paris et était un sympathisant de la révolution constitutionnelle, tout comme Philippe Égalité[115]. À la suite de la première défaite se profilent, avec les difficultés d’une armée battue, désorganisée et à bout de souffle, des mésententes entre chefs empêchant toute intelligence concertée avec les coalisés. Si la plupart des manuels d'histoire et nombres d'historiens découpent la Révolution en quatre périodes — Constituante, Législative, Convention, Directoire — Michelet et l'historiographie marxiste en placent la fin à la chute de Robespierre. L'histoire de la révolution est décomposée en plusieurs fiches. Alors que la Terreur se ralentit en province, elle s'accentue à Paris après le vote de la loi du 22 prairial de l'an II (10 juin 1794). Le 20 septembre 1792, la victoire de Valmy sur les Prussiens par l’armée française, commandée par le général Dumouriez, arrête l’invasion. Miguel Abensour est né à Paris le 13 février 1939. Les muscadins prônent le remplacement de La Marseillaise par Le réveil du peuple contre les terroristes. Mais leurs applications trop strictes consacrent une séparation trop rigide entre l’exécutif et le législatif ; ainsi, la Constitution ne prévoit rien pour régler les désaccords entre eux[86] et, plus grave, avec le veto royal, les rédacteurs n’ont pas prévu le cas de guerre[87]. Il est cinq heures de l'après-midi. La répression s'abat sur les manifestants et ceux qui sont accusés d'en être les instigateurs, notamment six députés montagnards, les crêtois, condamnés à mort et exécutés. STUDY. Dès septembre 1789, l'Assemblée vote les premiers articles de la future constitution limitant le pouvoir royal. Dès 1790, des troubles entre protestants et catholiques avaient éclaté à Nîmes[58]. Le lendemain, il rappelle Necker ainsi que tous les ministres renvoyés. Pour eux, le pays est leur propriété et les souverains européens formant une grande famille, ce n’est pas faire preuve de trahison que de faire appel à eux pour remettre le pays à la raison. Habilement, le 6 septembre, ils ont fait entrer au Comité de salut public deux membres importants des Cordeliers proches des sans-culottes, c’est-à-dire des « hébertistes » : Par le décret du 12 octobre 1793, Lyon est condamnée à la destruction : Collot d’Herbois et Fouché y font exécuter, début novembre 1793 et sur plusieurs mois, près de deux mille victimes. Après avoir relancé la Révolution avec la déclaration de guerre le 20 avril 1792, les girondins, après le 10 août sont hostiles à tout nouveau bouleversement politique. Le nombre des victimes varie, suivant les historiens, de 117 000 à plus de 250 000. Le 20 décembre (30 frimaire) Robespierre a obtenu de l’Assemblée un Comité de justice destiné à revoir les cas des individus incarcérés à tort. Si l’on en croit, « Madame Hébert, ex-religieuse, spirituelle, intrigante, avait tripoté avec des agioteurs, mais nullement conspiré. Le danger est réel de voir, à l’intérieur, le mouvement pousser les nombreux Français qui sont restés fidèles à leur religion de rejeter la Révolution et, à l’extérieur, d’effrayer les états étrangers qui sont restés neutres et en paix avec la République. La loi de Prairial est supprimée le 14 thermidor. Ce geste paraît sceller la réconciliation de Paris et de son roi. L’Assemblée reprend alors immédiatement sa marche en avant. Cependant, avant l’attaque, le roi accompagné de la famille royale s’est réfugié dans l'enceinte de l'Assemblée législative qui le reçoit avec respect, mais le suspend de ses fonctions après le succès complet du mouvement insurrectionnel[112]. Il est lui aussi lynché et sa tête promenée au bout d’une pique avec celle de Launay. La question du serment dégénère en affrontement violent dans l'Ouest où les villes soutiennent les prêtres jureurs et les campagnes les réfractaires. Ils procèdent deux par deux, prennent leurs arrêtés en commun et doivent rendre des comptes à la Convention[160]. Ils doivent recruter des curés et ordonnent des séminaristes qui n'ont qu'une formation rudimentaire[92]. Utilisés d’abord comme bons du Trésor, ils reçoivent un cours forcé en avril 1790 pour devenir une véritable monnaie. Pendant toute la durée du Directoire, l'instabilité politique est incessante. Les républicains reprennent le contrôle de la Vendée et des départements voisins insurgés et y organisent une répression terrible : les décrets des 1er août et 1er octobre 1793 ont décidé de la destruction de la Vendée militaire[Note 53]. (Par la même occasion les clubs féminins sont interdits) Les Enragés n’existent plus. Sylvain VENAYRE, Pascal Perrineau, Dominique Reynié, Sandrine Lefranc (collectif). Avec la Première Coalition c’est toute l’Europe absolutiste qui s’est liguée contre la France[Note 30]. Les paysans vendéens ne profitent pas de la vente des biens nationaux, et sont profondément blessés dans leurs convictions par la tournure anticléricale que prend la Révolution, en particulier après la Constitution civile du clergé. À la suite d’incidents, la loi martiale est décrétée par la municipalité, dirigée par Bailly. Dès la fin de l'année 1788, mémoires, libelles et périodiques sur la convocation prochaine se multiplient[29]. Des voix discordantes se font entendre et l’unité tant recherchée n’existe ni dans la droite absolutiste, qui juge le roi prisonnier, ni même à gauche où Marat jette le trouble en s’attaquant à La Fayette[65], et en prophétisant Varennes[66]. Différent du serment de fidélité à la Nation à la loi et ou roi. Il faudra pourtant attendre le concordat de 1801 pour que la Vendée soit plus durablement pacifiée. Après une vaine tentative de conciliation de Collot d’Herbois, sous l’impulsion de Robespierre, qui veut abattre la faction qu’il juge la plus dangereuse, le rapport de Saint-Just du 10 mars suivant à la Convention[221] conduit à l’arrestation des principaux chefs hébertistes Jacques-René Hébert, Momoro, Ronsin et Vincent dans la nuit du 23 au 24 ventôse an II. Suggéré par la reine et ébauché par Louis XVI, le manifeste de Brunswick[107], rédigé à Coblence le 25 juillet 1792, est connu à Paris le 1er août suivant ; ce texte promettant aux Parisiens « une exécution militaire et une subversion totale » s’il est fait la moindre violence à la famille royale, ne laisse plus aucun doute aux patriotes sur la trahison du roi. Les « réseaux de correspondance », royalistes, mêlent le renseignement, la propagande et l'action politique. Des révélations concernant les factions vont confirmer Robespierre et Saint-Just dans leurs appréhensions. la rÉvolution franÇaise. Il est devenu l'homme politique le plus influent. La même année, les assignats, qui deviendront une forme de papier-monnaie, sont introduits. Dès le 8 septembre 1793, les armées républicaines remportent leurs premiers succès à Hondschoote puis le 16 octobre suivant à Wattignies : succès qui, sans être décisifs[186], permettent de ralentir l’invasion[Note 50] et justifient le redressement militaire français[187]. C'est la mise en application du principe de la souveraineté nationale défendu par Diderot[37]. Les divergences qui sont apparues au printemps de 1792 sur les nécessités de la guerre ont laissé des traces ; ainsi le 10 août 1792, après la victoire de la Commune insurrectionnelle et des sans-culottes, les rivalités entre les deux groupes apparaissent très vite comme un conflit de classes[147] : c’est donc deux façons de concevoir le contenu à donner à la République qui provoque l’affrontement, même si ces différences politiques ne sont pas propres uniquement aux girondins mais reflètent aussi l’état d’esprit de la province[148]. Le principe de ce gouvernement est fixé, dans ses grandes lignes, dès avril 1793 ; sa charte basée sur le rapport de Saint-Just du 10 octobre 1793 — qui déclare « le gouvernement révolutionnaire jusqu’à la paix » — est nettement renforcé par le décret du 4 décembre 1793 (14 frimaire an II)[195]. Au centre, siège une majorité de députés : les « indépendants », appelés aussi le Marais ou la Plaine qui sont attachés à la Révolution, mais sans hommes marquants ; leurs opinions sont fluctuantes[126]. Pour appliquer les mesures adoptées, la Convention décrète (9 mars 1793)[161] l’envoi systématique, dans les départements et aux armées, de certains de ses membres : les représentants en mission qui ont des pouvoirs très étendus pour prendre les mesures qui leur paraissent nécessaires, pour rétablir l’ordre partout où il est perturbé et mettre en arrestation ceux qu’ils jugent suspects. Le pouvoir exécutif est un directoire de cinq personnes nommées par le conseil des Anciens sur une liste fournie par le Conseil des Cinq-Cents. La prise de la Bastille s'explique d'abord par la volonté de trouver la poudre nécessaire aux milices bourgeoises des districts mais elle est immédiatement élevée au rang d'acte fondateur de la révolution populaire[45]. Ce nouvel aspect de la lutte, sous forme de guérilla, permet encore au printemps de 1794 aux insurgés vendéens, sous le commandement de Stofflet ou de Charette, de remporter quelques succès ponctuels. Les bruits les plus fous se répandent, qui décrivent des cachots souterrains emplis de squelettes et inventent le personnage fabuleux du comte de Lorges, victime exemplaire de cet arbitraire. Le pouvoir d'achat des salariés, payés en assignats, ne cessera de s'éroder[178]. 14 juillet 1789. Les dates clés : 1789-1799 : Révolution française et Première République (1792) 14 juillet 1789 : Prise de la Bastille par le peuple parisien 26 août 1789 : Déclaration des droits de l'homme et du citoyen. La société sous l'Ancien Régime repose sur l'existence de trois ordres hiérarchisés (le clergé, la noblesse, et le tiers état qui représente à lui seul 97 % de la population[9]) et d'une mosaïque de droits dont disposent les corps constitués (parlements, communauté, villes, universités, métiers)[10], ou qui peuvent différer d'une province à l'autre et sont des héritages de la société médiévale et des agrandissements successifs du Royaume. La Convention, qui l'a mis immédiatement hors la loi, envoie les troupes qui prennent d'assaut le bâtiment. En cette fin du XVIII e siècle, la France souffre d'une crise économique grave. Les opinions se radicalisent encore. Les ministres ne sont plus que des exécutants techniques surveillés par l’Assemblée. Le « Grand Comité de l'an II » qui doit gouverner la France jusqu’à la victoire est né[Note 37] : il est créé pour agir et pour vaincre. La position des monarchistes constitutionnels semble affermie[82]. Les grandes dates de la Révolution Française. Des codes couleurs du bleu au rouge permettent aux enfants de mémoriser les grandes dates. Cependant, l’inertie du gouvernement provoque une nouvelle émeute le 22 septembre, l’obligeant à décréter, le 29 suivant, la loi du maximum général qui bloque les prix au niveau de ceux de 1790 augmentés de 30 %, la loi fixe aussi le maximum des salaires. L'abolition de la dîme est également assortie initialement d'une clause de rachat, finalement annulée en avril 1790. Il s'agit de la seconde tentative pour créer un régime stable reposant sur une base constitutionnelle[240]. La situation économique contribue aussi à détourner les Français du régime. Elles se déroulent pour certaines jusqu'en février 1792[93]. Pour réprimer les ennemis de l’intérieur et de l’extérieur, la convention crée le Tribunal révolutionnaire le 10 mars et, pour mener à bien cette politique, le Comité de défense générale est transformé en Comité de salut public le 6 avril[146]. Une amnistie suivra en septembre suivant[81]. La mesure abolitionniste est également saluée par La Feuille de salut public, organe officieux du Comité de salut public[213]. Louis XVI reconnaît la nouvelle organisation municipale qui se met en place, en se rendant à Paris le 17 juillet. Ils doivent être emprisonnés jusqu'à la paix[180]. En 1798, les élections semblent donner la faveur aux jacobins. C'e… Lire la suite, Dans le chapitre « Historique » Par ailleurs, la multiplication des républiques sœurs inquiète les grandes puissances, Russie et Royaume-Uni en tête, qui craignent la contagion révolutionnaire et une trop forte domination de la France sur l'Europe. Jean-Daniel Piquet, « La déclaration constitutionnelle de paix à l'Europe grand sujet de débat entre 1791 et 1794 », Monique Cubells (dir.). Ils estiment également que les ennemis intérieurs de la révolution sont plus dangereux que les émigrés et doivent donc être combattus en priorité. La vente des biens nationaux débute en octobre, en grande partie au bénéfice de la bourgeoisie, qui dispose de fonds importants permettant d'acheter vite[55]. Le Général Custine s’empare de Spire (30 septembre), de Worms (5 octobre), puis de Mayence et de Francfort (les 21 et 22 octobre), ce qui lui permet de tenir la rive gauche du Rhin alors que Dumouriez, en remportant la victoire décisive de Jemmapes le 6 novembre 1792, se rend maître de la Belgique. Il s'agit d'un régime autoritaire dirigé par trois consuls, dont seul le premier détient réellement le pouvoir : la France entame une nouvelle période de son histoire en s’apprêtant à confier son destin à un empereur. 4e. Créée il y a 75 ans, en octobre 1945, la Sécurité sociale a bouleversé la société française, au cours d’une longue transformation sociale visant à protéger les citoyens contre les aléas de la vie et les incertitudes du lendemain. En juillet 1830 comme en février 1848 ou en mars 1871, le cycle des révolutions, hanté par le souvenir de 1789-1793, semble s'ouvrir. Mais ces mesures ne permettent pas de mettre fin aux difficultés de ravitaillement des villes. La Convention devient le « centre unique de l’impulsion du Gouvernement » et élit les deux Comités de gouvernement (Salut public et Sûreté générale), dont la loi fixe les compétences ainsi qu’aux autres organismes de la République[198]. Le 19 janvier 1794, appelés par Paoli, les Anglais commencent à occuper l’île. Cependant, face à cette concurrence, la noblesse réimprime le principe de la supériorité de la naissance sur la fortune et l'instruction : c’est la réaction seigneuriale et nobiliaire. Face à cette résistance, le roi invite le 27 juin les trois ordres à débattre ensemble[36]. En 1788, le pouvoir repose sur le modèle politico-social d'une monarchie absolue de droit divin : le roi, représentant de Dieu sur Terre, est « délié des lois » tout en devant respecter les « lois fondamentales du Royaume »[17]. C’est du coup trois à quatre millions de « passifs » qui obtiennent la citoyenneté, pourtant seulement 700 000votants sur 7 millions que comptait le corps électoral se rend aux urnes ; chiffre proche de ceux de la monarchie censitaire, mais pour la première fois le petit peuple s’y manifeste. Cette insurrection prend très vite de l’importance quand la Vendée se soulève d’un bloc[143]. La Révolution française de 1789 est une période majeure de l'histoire contemporaine française. Les députés s'attachent tout d'abord à la réforme municipale, rendue pressante par le désordre suscité dans l'administration par les troubles de l’été. Le 23 novembre, la Commune ordonne la fermeture des églises. Le pouvoir législatif, qui siège à partir du 1er octobre 1791, est confié à une assemblée unique de 745 députés élus au suffrage censitaire masculin à deux degrés, l’Assemblée nationale législative. Le 4 brumaire de l'an IV, la Convention laisse la place au Directoire. C'est une publication de huit à seize pages de petit format, rédigée tout entière par le seul Marat, et qui a plus la forme d'un pamphlet périodique que d'un quotidien d'information. Cette surenchère des ultra-révolutionnaires indispose les « indulgents » qui supportent mal les discours enflammés des partisans de la Terreur[207]. François Furet et Denis Richet. Les dates clés des Droits des femmes : tout ce que vous devez savoir sur les événements qui ont marqué le féminisme en France. Ce gouvernement — le plus révolutionnaire et le plus républicain de la Révolution — sera le seul dont les statuts lui permettront de faire exécuter ses volontés[196]. La décapitation est l’œuvre d'un garçon cuisinier nommé Desnot. Diane Ladjouzi, « Les journées des 4 et 5 septembre 1793 à Paris. Les gendarmes sont réquisitionnés pour recouvrer l'impôt. Après s’être débarrassés des hébertistes, Robespierre et Saint-Just, sous la pression de Vadier et ses alliés du Comité de sûreté générale, épaulés par Collot d’Herbois et Billaud-Varenne, reprennent à leur compte le combat contre les Indulgents[223]. La Fayette est nommé Commandant général de la Garde nationale. C'est le cas de l'influent ouvrage d'Edmund Burke, En particulier dans les travaux qui ont interrogé la question de la violence révolutionnaire. Les paroles de la Marseillaise. Lors de la lutte contre la déchristianisation, le Comité a imposé son point de vue au mouvement populaire et donné des garanties aux modérés tout en faisant croire aux uns et aux autres qu’il est favorable à leurs revendications[209], Robespierre, pour sa part, s’étant un temps rapproché des indulgents[Note 59]. Face à ces troubles, l'Assemblée réagit en abolissant les privilèges, les droits féodaux, la vénalité des offices et les inégalités fiscales dans la nuit du 4 août 1789. À partir du mois d’avril suivant, pour les missions aux armées, la Convention revoit le rôle de chacun des représentants appelés à travailler pour la défense nationale, et, pour limiter leurs missions dans le temps, porte à trois le nombre des représentants aux armées qui sont désormais renouvelés par tiers tous les mois. Inscrivez-vous à notre newsletter hebdomadaire et recevez en cadeau un ebook au choix ! Ce bouleversement ne représente pas seulement la pointe des mouvements révolutionnaires qui se produi […] Il s’agit d’une période s’étendant du 5 mai 1789 au 9 novembre 1799 qui a été marquée par de profonds changements sociaux et politiques en France puis en Europe.