Au niveau politique, l'autonomie s'exprime dans le fait que chacun participe à l'élaboration des lois. À l'inverse, si l'on veut comprendre la liberté comme ce qui détermine l'homme et le rend responsable de ce qu'il est et de ce qu'il fait, il faut alors penser la liberté comme respect de la loi que l'on s'est donnée. Le libre arbitre est la capacité pour un individu de choisir ses actes sans y être contraint par aucune force extérieure. La liberté serait donc l'expression du libre arbitre, s'incarnant dans des choix dont le plus emblématique serait l'acte libre, c'est-à-dire l'expression de notre personnalité. Car liberté et égalité doivent se concilier, alors que la liberté … Le déterminisme est une conception selon laquelle tout arrive en vertu d'une chaîne de causes et d'effets, les mêmes causes produisant toujours les mêmes effets. Il existe plusieurs explications à ce constat. Pourquoi Athènes, cité de la libre parole et de la démocratie, a-t-elle mis à mort le "père" de la philosophie ? Félix Alcan. La liberté consiste alors à respecter ces lois décidées ensemble. C'est pourquoi l'existence est première par rapport à l'essence, c'est-à-dire à la nature de l'homme, qui n'est que le résultat de ce qu'il fait de sa vie. L'homme est comme une pierre qui tombe : il se croit libre uniquement parce qu'il a conscience de son mouvement, sans avoir conscience des causes qui le poussent à suivre un tel mouvement. Hors de la société civile, personne n'est assuré de jouir des fruits de son industrie ; dans une société civile, tous le sont. Ainsi, le déterminisme, s'il restreint la liberté, ne s'y oppose donc pas nécessairement : il lui donne un cadre, par exemple les lois de la nature, et des limites. En philosophie, deux positions philosophiques rejettent l'idée de liberté humaine : le déterminisme et le fatalisme. Si l'eau est chauffée à 99,98 °C, elle entre en ébullition. Ce qui définit l'homme, c'est d'abord le fait d'exister. On peut toutefois se demander comment un homme qui n'est pas libre dans la société peut exercer sa liberté. La liberté est une notion très vaste qui comporte plusieurs dimensions (intérieure et extérieure ; psychologique, politique, morale ou sociale) qui se recoupent plus ou moins bien. C’est parce que tout le monde a un droit égal à la liberté que ma liberté est limitée par celle des autres et la leur par la mienne. Hors de la société civile, tout homme peut être dépouillé et tué par n'importe quel autre. En effet, si l'explication philosophique comprend la réalité dans son intégralité, au moins parfaitement (et au contraire des sciences qui ont une partie uniquement du m… La liberté serait donc l'indépendance de l'esprit face au monde extérieur. En effet, les lois ne font-elles pas plus que donner un cadre à la liberté ? La liberté reposerait alors sur l'idée de ne pas être empêché de faire quelque chose, de ne pas être entravé dans sa liberté de mouvement, dans la réalisation d'une action. […] Si donc on écarte du pacte social ce qui n'est pas de son essence, on trouvera qu'il se réduit aux termes suivants : chacun de nous met en commun sa personne et toute sa puissance sous la suprême direction de la volonté générale ; et nous recevons en corps chaque membre comme partie indivisible du tout. On peut alors penser une autre forme de liberté, consciente des déterminismes et caractérisée par une recherche d'adhésion avec soi-même. Au niveau moral, l'autonomie consiste à respecter la loi morale. Comprenez-vous ? Il faut donc interroger ce pouvoir de choix comme liberté. L'indépendance, que défendent les stoïciens, est l'idée selon laquelle l'homme est libre car ses volontés et représentations ne dépendent que de lui-même. Jean-Paul Sartre est celui qui défend la conception de la responsabilité la plus radicale. Mais l'autonomie peut aussi se penser au niveau politique. C'est une croyance que l'on retrouve en particulier dans l'Antiquité grecque : l'homme ne peut échapper à son destin, malgré tous ses efforts pour changer sa destinée. On peut penser une autre forme de liberté, consciente des déterminismes et caractérisée par une recherche d'adhésion avec soi-même. C'est ce que souligne le philosophe Baruch Spinoza dans l'Éthique. Pourtant, il est difficile de définir précisément cette liberté. Bref, nous sommes libres quand nos actes émanent de notre personnalité entière, quand ils l'expriment, quand ils ont avec elle cette indéfinissable ressemblance qu'on trouve parfois entre l'œuvre et l'artiste. Seules les actions qui suivent ce principe sont morales. Épictète, par ces conseils, entend apprendre aux hommes à discerner ce qui dépend d'eux de ce sur quoi ils ne peuvent pas agir. Le libre arbitre est la capacité pour un individu de choisir ses actes sans y être contraint par aucune force extérieure. La sécurité est la condition de la liberté : comment être libre si l'on ne peut pas sortir de chez soi sans risquer sa vie ? On peut se demander jusqu'à quel point on en est responsable. La liberté reposerait alors sur l'idée de ne pas être empêché de faire quelque chose, de ne pas être entravé dans sa liberté de mouvement, dans la réalisation d'une action. Descartes réponds qu’il faut néanmoins une condition préalable pour choisir l’évidence, qui est l’attention : si nous ne sommes pas attentifs, ce qui est en soit évident cessera alors de l’être pour n… Pour le philosophe Karl Marx, la pensée de chacun est déterminée par, Pour Sigmund Freud, la pensée est déterminée par. Néanmoins, pour acquérir une liberté effective, l'homme doit comprendre ce qui détermine un sujet à agir. Pour être heureux, ils préconisent d'ailleurs de modifier ses désirs plutôt que le monde extérieur. D'autre part, la liberté réside aussi dans le silence de la loi, c'est-à-dire dans les actes auxquels les lois ne s'intéressent pas, non pas absolument parlant, mais dans la mesure où elles font confiance au libre arbitre et à la responsabilité des individus pour régler des difficultés d'ordre mineur, ou encore les usages relevant de la morale. Définir la liberté comme possibilité de réaliser un acte gratuit pose d'abord un problème moral : quelle valeur accorder à une liberté qui, pour s'éprouver, transgresse toutes formes de règles ? Il échappe aux relations nécessaires, aux enchaînements nécessaires de causes et deffets qui déterminent toutes choses dans l… Mais si tu penses que seul dépend de toi ce qui dépend de toi, que dépend d'autrui ce qui réellement dépend d'autrui, tu ne te sentiras jamais contraint à agir. Il faut connaître à la fois les lois de la nature, qui conditionnent l'action, et les lois de la nature de l'homme, qui conditionnent les raisons qui le poussent à agir de telle ou telle façon. La liberté consiste alors à respecter ces lois décidées ensemble. Nos conseillers pédagogiques sont là pour t'aider et répondre à tes questions par e-mail ou au téléphone, du lundi au vendredi de 9h à 18h30. Nous sommes seuls, sans excuses. Pour reprendre l'exemple du personnage de Lafcadio dans Les Caves du Vatican (Lafcadio commet un meurtre sans motivation connue de lui, pour se prouver qu'il en est capable) on peut montrer qu'il ignore le motif qui le pousse à agir : la volonté d'agir sans motif. Enfin, l'homme vivant en collectivité, il est possible de se demander si la liberté n'est pas de fait toujours restreinte par l'existence des lois. Ainsi nous n'avons ni derrière nous, ni devant nous, dans le domaine lumineux des valeurs, des justifications ou des excuses. En outre, Hobbes souligne que si les lois définissent un ensemble de choses que nous ne devons pas faire, elles laissent une grande liberté d'action relativement à tout ce sur quoi elles ne statuent pas. C'est le cas des esclaves. Jean-Jacques Rousseau a pensé les termes de cette liberté rendue possible par les lois, grâce au concept de volonté générale. « Dieu a conféré à sa créature, avec le libre arbitre, la capacité de mal agir, et par-là même, la responsabilité du péché. Pour comprendre cette conception, il faut en premier lieu insister sur le fait que Sartre pense que l'homme est un être indéterminé. Le niveau moral : c'est la liberté comprise dans un contexte politique et social. Déterminisme Le déterminisme est une conception selon laquelle tout arrive en vertu d'une chaîne de causes et d'effets, les mêmes causes produisant toujours les mêmes effets. Tel est le problème fondamental dont le contrat social donne la solution. « Si tu crois soumis à ta volonté ce qui est, par nature, esclave d'autrui, si tu crois que dépende de toi ce qui dépend d'un autre, tu te sentiras entravé, tu gémiras, tu auras l'âme inquiète, tu t'en prendras aux dieux et aux hommes. Pour la science, le déterminisme repose sur l'affirmation que tous les phénomènes naturels sont régis par des lois "nécessaires", au sens où elles traduisent l'ensemble des contraintes naturelles. Comme Spinoza, Bergson pense que tout acte qui échappe à une cause extérieure est libre. C'est ce que j'exprimerai en disant que l'homme est condamné à être libre. "Blanche" (1925). Thomas Hobbes défend cette idée que les lois rendent possible l'exercice de la liberté. Hobbes défend cette idée que les lois rendent possible l'exercice de la liberté. La liberté La nature La raison ... Qu'est-ce que la philosophie ? la liberté de penser. Nos conseillers pédagogiques sont là pour t'aider et répondre à tes questions par e-mail ou au téléphone, du lundi au vendredi de 9h à 18h30. Mais on en est venu à se demander si la volonté elle-même est libre. C'est en apprenant à faire cette distinction qu'ils apprendront à être libres, indépendamment des circonstances extérieures. Prendre conscience des déterminismes : la pensée de Spinoza, Les moyens par lesquels l'homme exerce sa liberté individuelle, Les moyens par lesquels l'homme exerce sa liberté en société, Exercice fondamental : Connaître la définition de liberté humaine, Exercice fondamental : Comprendre les obstacles à l'idée de liberté, Exercice fondamental : Connaître la pensée de Spinoza sur la liberté, Exercice fondamental : Connaître la notion d'acte gratuit, Exercice fondamental : Connaître la notion de libre arbitre, Exercice fondamental : Connaître la notion d'acte libre, Exercice fondamental : Connaître la notion de liberté politique, Exercice fondamental : Connaître la notion de responsabilité, Exercice fondamental : Connaître la notion d'indépendance, Exercice fondamental : Connaître la notion d'autonomie. Une liberté infinie annihilerait la liberté. Essai sur les données immédiates de la conscience, Paris, éd. « Ainsi nous n'avons ni derrière nous, ni devant nous, dans le domaine lumineux des valeurs, des justifications ou des excuses. Le déterminisme peut aussi être social ou psychologique : les actions de l'être humain ne sont que les effets de causes dont il est le plus souvent inconscient. Il n'y a donc pas d'autre nature humaine que le fait d'exister et de pouvoir librement choisir sa vie. Il t'accompagne tout au long de ton parcours scolaire, pour t'aider à progresser, te motiver et répondre à tes questions. Si l'eau est chauffée à 99,98 °C, elle entre en ébullition. C'est ce que souligne le philosophe Baruch Spinoza dans l'Éthique. L'autonomie, c'est le fait de se donner à soi-même sa propre loi, ou de trouver en soi-même sa propre loi, à l'aide de la raison. » La liberté devient un problème difficile et compliqué . La liberté est donc essentielle pour fonder la responsabilité morale et pénale. Ainsi, être libre signifie ne pas être soumis à une volonté autre, ni à une contrainte extérieure. La raison pure est pratique par elle seule et donne à l'homme une loi universelle que nous nommons la loi morale. L'histoire d'Œdipe, dans la tragédie de Sophocle, illustre bien le fatalisme. Il est logiquement impossible de considérer que la liberté individuelle doit être illimitée : dans le cas où un homme agirait uniquement selon ses désirs, alors il détruirait la liberté individuelle d'autrui. L'indépendance, que défendent les stoïciens, est l'idée selon laquelle l'homme est libre car ses volontés et représentations ne dépendent que de lui-même. Elle s'incarne alors dans la démocratie, par le fait que chacun participe à l'élaboration des lois. La conception commune de la liberté selon laquelle l'homme est libre de faire ce qu'il veut est erronée. Bernard Pautrat, Paris, éd. L'esclave n'est pas libre, car tout ce qu'il peut faire dépend de la volonté de son maître. Ainsi comprise, la liberté est donc cette capacité à exprimer dans un acte toute notre personnalité, c'est-à-dire ce que nous sommes le plus profondément. Dans ce type de situation, on peut invoquer la liberté intérieure, ou indépendance. Comprenez-vous ? En philosophie, deux positions philosophiques rejettent l'idée de liberté humaine : le déterminisme et le fatalisme. La liberté consiste alors à respecter ces lois décidées ensemble. Levrault (1824). Hors de la société civile, chacun a droit sur toutes choses, si bien qu'il ne peut néanmoins jouir d'aucune. La solution stoïcienne permet de penser une liberté intérieure indépendante du monde extérieur. II-LA LIBERTE, LA RESPONSABILITE Comment être responsable de sa liberté? C'est en apprenant à faire cette distinction qu'ils apprendront à être libres, indépendamment des circonstances extérieures. Car la liberté pouvant être guidée par la raison est parfois envahie par l’émotion qui prend le dessus sur l’homme ! Pouvoir agir sans motivation extérieure serait une preuve de la liberté humaine. L'homme décide seul de ses actions, avec son propre entendement. Philippe Crignon, Paris, éd. ». L'être a le choix : cette forme de liberté s'illustre dans l'acte gratuit, le libre arbitre et l'acte libre. « Hors de l'état civil, chacun jouit sans doute d'une liberté entière, mais stérile ; car, s'il a la liberté de faire tout ce qu'il lui plaît, il est en revanche, puisque les autres ont la même liberté, exposé à subir tout ce qu'il leur plaît. C'est le cœur de la liberté politique : en obéissant à la volonté générale, chaque citoyen n'obéit qu'à lui-même. La faiblesse de cette conception est qu'elle tend à accentuer la "liberté de penser" au détriment de la "liberté d'agir". En résumé, ce n'est que dans l'état civil que la liberté peut s'exercer, car son usage est réglé, contrairement à l'état de nature, c'est-à-dire l'état pré-social, où chacun, étant libre de faire ce qu'il veut, est en même temps en perpétuel danger de mort violente. On peut distinguer différents niveaux de liberté, mais on entend souvent par liberté celui qui n'a pas de contrainte. C'est la liberté de conscience. Pour Hobbes, la liberté n'est que la liberté de mouvement. La seule forme légitime de l'obéissance à la loi est donc que chaque citoyen en soit en partie l'auteur. Mais ce terme est péjoratif : il comporte l'idée d'une décadence du point de vue moral. Du citoyen, (De Cive), trad. Toutefois, si la liberté s'éprouve comme choix, plus les motifs qui conduisent à prendre une décision seront grands, plus la liberté elle-même le sera. Fondements de la métaphysique des mœurs, (Grundlegung zur Metaphysik der Sitten), trad. C'est une conception illusoire de la liberté : elle marque l'ignorance des causes qui déterminent un sujet à agir. Cette liberté comme respect de la loi que l'on s'est donnée s'appelle l'autonomie. Un individu fait un plus grand usage de sa liberté lorsqu'il choisit de faire une action bonne, comme aider une personne âgée à traverser la rue, que lorsqu'il choisit de faire quelque chose au hasard, comme tourner à droite plutôt qu'à gauche au cours d'une promenade. En effet, tuer ce parfait inconnu sans raison, allant ainsi à l'encontre du principe moral qui interdit le meurtre, prouverait sa capacité à s'affranchir de toutes les règles qui pèsent sur lui. Le Prométhée mal enchaîné, Paris, éd. Besoin de plus de renseignements sur l'abonnement ou les contenus ? Cette forme de liberté est supérieure à la liberté naturelle, c'est-à-dire la possibilité de faire tout ce que l'on veut, car elle trouve son origine dans la raison et renforce l'autonomie morale, la responsabilité de l'individu, plutôt que son désir. Il faut distinguer différents niveaux pour penser la liberté : Souvent, on assimile la liberté à la possibilité de faire tout ce que l'on veut sans limite naturelle ou conventionnelle. Ce n'est pas parce que l'on ignore les motifs qui poussent un individu à agir que son action est pour autant dénuée de tout motif. Est-il nécessaire de vouloir toujours plus de libertés ? S'agit-il d'un pur exercice du choix, ou bien de choix réalisés en connaissance de cause ? Contrairement aux animaux dont le comportement semble entièrement dicté par l'instinct, l'homme pourrait agir sans que rien ne l'y pousse. Le niveau moral : c'est la liberté comprise dans un contexte politique et social. Retrouve Alfa dans l'app, sur le site, dans ta boîte mails ou sur les Réseaux Sociaux. Une fois l'existence des déterminismes mise en évidence, il n'est plus possible pour l'homme de penser que la liberté consiste à faire ce que l'on veut. À première vue, il semble que la loi, qui impose des droits et des devoirs, soit une entrave à la liberté individuelle. "Points" (2010). En résumé, la liberté peut s'exercer dans le cadre de la collectivité. Ainsi, la première formulation de la loi morale que propose Kant est donc de toujours se demander si ce qui motive une action pourrait être érigé en règle universelle, valable pour tous les hommes. Ces deux réalités vont ensemble et ne s’opposent pas. Pour Sigmund Freud, la pensée est déterminée par l'inconscient qui résulte par exemple, sous l'effet du refoulement, de troubles connus durant l'enfance. Henri Bergson estime que la liberté est affaire de création, ce n'est pas un choix entre des éléments existants. Il n'y a donc pas d'autre nature humaine que le fait d'exister et de pouvoir librement choisir sa vie. L'histoire d'Œdipe, dans la tragédie de Sophocle, illustre bien le fatalisme. L'acte gratuit serait donc cet acte réalisé dans le seul but de prouver notre liberté. On ne trouve enfin hors de la société civile que l'empire des passions, la guerre, la crainte, la pauvreté, la laideur, la solitude, la barbarie, l'ignorance et la férocité ; dans une société civile, on voit, sous l'empire de la raison, régner la paix, la sécurité, l'abondance, la beauté, la sociabilité, la politesse, le savoir et la bienveillance. Pour Descartes, la liberté d'indifférence est le plus bas degré de la liberté car le choix n'est motivé par aucune raison réfléchie. Enfin, l'homme vivant en collectivité, il est possible de se demander si la liberté n'est pas de fait toujours restreinte par l'existence des lois. La liberté figure parmi les plus importantes notions de la philosophie, au premier rang et aux côtés de la vérité. Victor Delbos, Paris, éd. La reproduction du vivant est en effet la principale manifestation de la nature causale de ce dernier. Et pas de liberté sans destin. Le déterminisme au sens ordinaire est une conception selon laquelle tout arrive en vertu d'une chaîne de causes et d'effets. L'homme libre est en accord avec lui-même et sait ce qu'il veut, par opposition à l'homme aliéné qui ne sait pas ce qu'il veut et ne se reconnaît pas dans ses actes. La conception commune de la liberté selon laquelle l'homme est libre de faire ce qu'il veut est erronée. Il explique que cette idée de la liberté est une illusion : l'homme se croit libre car il ignore les causes qui le déterminent dans ses actions et ses désirs. » Liberté et obstacles. Même si l'action humaine s'inscrit dans le cadre des lois de la nature, il est possible de distinguer un aspect de l'action humaine qui sort l'homme de cette condition : l'usage de sa raison. Cette liberté, nécessaire surtout au moment où la philosophie a besoin de toutes ses forces, n'ôtera rien à l'unité de ce recueil. L'homme libre, c'est celui qui dispose librement de sa personne et de ses biens. Mais cette solution n'est pas entièrement satisfaisante, car elle ne permet pas de penser une coïncidence entre la vie en collectivité et la liberté individuelle. « Les hommes se croient libres pour cette seule cause qu'ils sont conscients de leurs actions et ignorants des causes par où ils sont déterminés. C'est en trouvant en lui le principe de son action que l'homme peut être libre : en agissant selon la loi morale que lui dicte sa raison, il s'arrache ainsi à ses penchants naturels et affirme sa liberté. "Trouver une forme d'association qui défende et protège de toute la force commune la personne et les biens de chaque associé, et par laquelle chacun s'unissant à tous n'obéisse pourtant qu'à lui-même et reste aussi libre qu'avant ?" Hors de la société civile, tout homme peut être dépouillé et tué par n'importe quel autre. Hors de la société civile, personne n'est assuré de jouir des fruits de son industrie ; dans une société civile, tous le sont. Le niveau physique : c'est la liberté comprise comme absence de contrainte physique. Il faut ainsi distinguer entre cause et loi. C'est le risque de "l'argument paresseux" attribué à tort aux stoïciens : puisque tout est écrit, il ne sert à rien d'agir. Comprendre la liberté de penser à travers l'histoire des philosophes emprisonnés. En société, il arrive qu'un être humain ne soit pas libre. La liberté humaine est totale et inaliénable, mais elle comprend des conséquences inévitables, à commencer par la responsabilité. Il t'accompagne tout au long de ton parcours scolaire, pour t'aider à progresser, te motiver et répondre à tes questions. […] Si donc on écarte du pacte social ce qui n'est pas de son essence, on trouvera qu'il se réduit aux termes suivants : chacun de nous met en commun sa personne et toute sa puissance sous la suprême direction de la volonté générale ; et nous recevons en corps chaque membre comme partie indivisible du tout. Spinoza illustre cette idée par l'image de la pierre : si une pierre qui tombe avait une conscience, elle se croirait libre de faire cette action. Pour eux, même si le monde est régi par une stricte nécessité, l'homme est libre des représentations qu'il se fait du monde et des jugements qu'il porte sur lui. Descartes s'inscrit dans cette pensée : il estime que tout ce qui découle de la volonté est un choix libre, un acte libre. La liberté - le corrigé Modifié le 18/07/2018 | Publié le 28/04/2015 Pour réussir l’épreuve de philosophie au Bac S, vous devez connaître l’essentiel du chapitre sur la liberté. La liberté a d'abord été conçue dans le domaine de l'action et de la politique. Dans Les Caves du Vatican de Gide, le personnage principal, Lafcadio, décide pour prouver sa liberté de tuer sans motif un vieillard qu'il rencontre dans un train. « Bref, nous sommes libres quand nos actes émanent de notre personnalité entière, quand ils l'expriment, quand ils ont avec elle cette indéfinissable ressemblance qu'on trouve parfois entre l'œuvre et l'artiste. Préparez vous pour l' epreuve de Philosophie du Bac Hôtellerie 2009 avec l' annale : Loi et liberté qui vous permettra de vous entrainer pour le jour de votre examen En effet, dire que l'homme est libre, même si cette liberté s'exerce dans le cadre d'un État régi par des lois, signifie qu'il est tenu pour responsable de ses actes. "Pensées". Pour Emmanuel Kant, l'homme trouve en lui une idée immédiate de la loi morale grâce à un certain usage de sa raison. D'après le sens propre (et généralement admis) du mot, un HOMME LIBRE est celui qui, s'agissant des choses que sa force et son intelligence lui permettent de faire, n'est pas empêché de faire celles qu'il a la volonté de faire. La cure psychanalytique consiste à prendre conscience des déterminismes liés aux pulsions de l'individu, c'est-à-dire à ses instincts, transformés par le refoulement. Pour Hobbes, la liberté est donc l'absence d'obstacle à la réalisation de ce que la force et l'intelligence d'un individu peuvent réaliser. Dans Les Caves du Vatican de Gide, le personnage principal, Lafcadio, décide pour prouver sa liberté de tuer sans motif un vieillard qu'il rencontre dans un train. Il est disponible ici. Finalement, les lois sont la condition nécessaire à la vie en société, et la liberté de l'homme se trouve renforcée par le cadre fixé par les lois. Emmanuel Cattin, Paris, GF Flammarion (2015). Si tu crois soumis à ta volonté ce qui est, par nature, esclave d'autrui, si tu crois que dépende de toi ce qui dépend d'un autre, tu te sentiras entravé, tu gémiras, tu auras l'âme inquiète, tu t'en prendras aux dieux et aux hommes. Éthique, (Ethica), trad. Concevoir la liberté humaine comme absolue, cest en faire lessence même de lhomme. Nous sommes seuls, sans excuses. A ) Les données du problème Sous l'influence des débats religieux sur la question de savoir si Dieu a créé l'homme libre ou « serf » la problématique de la liberté de la volonté tombe dans le domaine de la philosophie. Pour Descartes, le pouvoir de la volonté est un pouvoir infini. L'existentialisme est un humanisme, Paris, Éditions Nagel, coll. En effet, ce sont les lois qui encadrent et rendent possible la coexistence d'une pluralité de libertés individuelles. Retrouve Alfa dans l'app, sur le site, dans ta boîte mails ou sur les Réseaux Sociaux. Cet impératif repose sur une logique simple : le sujet doit se demander s'il souhaite que le principe de son action (ou la maxime de son action) devienne une loi universelle. ». Si l'on peut ainsi prouver notre liberté, on peut néanmoins s'interroger sur la valeur d'une telle forme de liberté. Elle se définit, négativement, comme l’absence de contrainte; positivement comme l’état de celui qui fait ce qu’il veut. C'est saint Augustin qui parle le premier de libre arbitre, qui serait selon lui un don de Dieu. Autrement dit, la liberté correspond au fait de ne pas être empêché de faire une chose que l'on a le pouvoir de faire. Alors que l'oracle a prédit à Œdipe qu'il tuerait son père et épouserait sa mère, celui-ci met tout en œuvre pour échapper à son destin. Intérêt, passion, rien... L'acte désintéressé ; né de soi ; l'acte aussi sans but ; donc sans maître ; l'acte libre, l'acte autochtone. Mais si tu penses que seul dépend de toi ce qui dépend de toi, que dépend d'autrui ce qui réellement dépend d'autrui, tu ne te sentiras jamais contraint à agir.