Il y a dans les pensées une conscience morale guidant une vie avec une pureté d’intentions, la seule volonté de faire le bien. Use features like bookmarks, note taking and highlighting while reading Pensées pour moi-même … Comme si déjà tu en étais à la mort, dédaigne ce triste amas de chairs[3], de liquides et d’os, ce frêle tissu, ce réseau entrelacé de nerfs, de veines et d’artères. L’écriture fait partie intégrante de cet exercice qu’est la vie philosophique. L’obéissance n’est pas l’obéissance par conformisme mais selon la nature, kata physin, κατὰ φύσιν, par sens de la cohérence, (par opposition à para physin, παρὰ φύσιν, contre elle). Troisièmement, notre âme se fait injure, quand elle se laisse subjuguer par le plaisir ou par la souffrance ; quatrièmement, quand elle commet quelque mensonge et qu’elle fait ou dit quelque chose qui n’est pas franc ou qui n’est pas exact ; cinquièmement enfin, lorsqu’elle néglige de diriger vers un but précis ses actes ou ses sentiments, et qu’elle les laisse aller à l’aventure et sans suite, tandis que c’est notre devoir de calculer nos moindres actions en les rapportant au but suprême de la vie. XLV. La première période est qualifiée d’ancien stoïcisme avec Zénon de Cittium, Cléanthe et Chrysippe. Il y a une analogie du corps et des membres, du tout et de la partie « car nous sommes nés pour coopérer » ce qui renvoie à une (commune finalité, téléologie), commune nature (essence, ontologie) et commune origine (divin, généalogie). Nous sommes tous faits pour concourir à une œuvre commune, comme dans notre corps y concourent les pieds, les mains, les yeux, les rangées de nos dents en haut et en bas de la mâchoire. Auprès de Claudius Severus, Marc-Aurèle fait l’apprentissage de la philosophie péripatéticienne. Tous ces défauts sont arrivés à ces hommes (sumbebekos, συμβεβηκός, l’accident distinct de la substance), de sorte qu’ils les affectent du dehors sans les déterminer. La première se trouve dans le Manuel d’Epictète : « Celui qui m’insulte devient pareillement mon camarade d’entraînement, il m’entraîne à être patient, à ne pas me mettre en colère, à montrer de la douceur ». Pensées pour moi-même : - Extrait : Exemples que j’ai reçus de mon grand-père Vérus : la bonté et la douceur, qui ne connaît point la colère. Les thèmes abordés y sont le principe cosmologique de cause active et de matière passive avec un passage sur l’éternel retour. C’est le seul livre qui contienne des allusions biographiques ; il a donc été probablement écrit en dernier. Il s'agit ici d'un exposé des dettes spirituelles de Marc-Aurèle, de sorte qu’une connivence est créée dans ce dévoilement de doutes qui n’est d’ordinaire pas l’apanage des maîtres stoïciens qui en prennent la posture. Il m'a fallu beaucoup de temps et un douloureux bouleversement de mes attentes pour parvenir à réaliser que tout le monde semble être né ainsi : je ne suis personne d'autre que moi-même. Marc-Aurèle est donc tributaire d’une structure discursive et s’inscrit dans un mode de vie philosophique. Or le servir, c’est le conserver pur de toute passion, de toute imprudence, de toute impatience contre ce qui vient ou des Dieux ou des hommes ; car ce qui vient des Dieux est digne de respect à cause de leur sainte puissance ; et ce qui vient des hommes est digne d’affection[36], parce que notre famille est commune[37], et quelquefois aussi est digne d’une certaine pitié, quand le fait est causé par l’ignorance du bien et du mal, cécité qui est égale tout au moins à celle qui nous prive de discerner le blanc et le noir. Voici donc Écrits, comme son titre l'indique, pour lui-même afin d'y revenir encore et encore au cours de sa vie pour réfléchir et penser. Il y reprend et prolonge les dogmes stoïciens formulés dans l’œuvre d’Épictète. L’histoire du stoïcisme est traditionnellement répartie en trois grandes périodes. Ainsi, ce qu’on perd n’est Et la philosophie, c’est de faire en sorte que le génie qui est en nous[47] reste pur de toute tache et de tout dommage, plus fort que les plaisirs ou les souffrances, n’agissant en quoi que ce soit ni à la légère, ni avec fausseté ou dissimulation, sans aucun besoin de savoir ce qu’un autre fait ou ne fait pas, acceptant les événements de tout ordre et le sort qui lui échoit, comme une émanation de la source d’où il vient lui-même, et par-dessus tout, attendant, d’une humeur douce et sereine, la mort, qu’il prend pour la simple dissolution des éléments dont tout être est composé. Pour toute fraction de la nature, quelle qu’elle soit, le bien c’est ce que comporte la nature de l’universalité des choses et ce qui tend à la conserver. Pensées pour moi-même. IV. » Livre 4 – II « On se cherche des retraites à la campagne, sur les plages, dans les montagnes. Les calomnies sont des propos qui divisent les hommes, alors que le philosophe se veut symbolè (sustine et abstine). Soyez vous-même. Les pensées sont un genre littéraire qui consiste pour l'auteur à rassembler diverses réflexions. Marc-Aurèle rédige donc, dans ce cadre ses pensées, ta eis heauton, les choses à l’intention de soi-même. Le providentialisme et l’atomisme deviennent, par ce procédé, convergents par leurs conséquences non théoriques mais éthiques. L’excuse du temps, le devoir envers les proches, l’usage du temps sont les thèmes exploités dans son traité sur la brièveté de la vie d’Alexandre le Platonicien. Pensées pour moi-même suivi du Manuel d’Épictète. Épictète recommandait de ne pas seulement comprendre les principes de la philosophie selon une appréhension intellectuelle, mais également de se perfectionner par un exercice de lecture. Barthélemy-Saint-Hilaire.djvu/9, Dernière modification le 23 juillet 2019, à 16:34, https://fr.wikisource.org/w/index.php?title=Pensées_pour_moi-même/Livre_II&oldid=9779967, licence Creative Commons Attribution-partage dans les mêmes conditions. J.-C., et écrites au moins partiellement pendant ses campagnes militaires[1]. Les Pensées contiennent également de nombreuses allusions à la corruption de la cour impériale et à la nécessité, malgré cet environnement, de ne pas se détourner de la voie de la philosophie[2]. Pensées écrites « pour lui-même », si l'on ignorait le vivant commentaire qu'il ne cessa d'en faire tout au cours des phases de sa rude existence, et saurait-on comprendre l'exemple de sa vie et en tirer profit, si ... moi-même, lorsqu'il m'enseigne la vertu; mais, lorsqu'il Et, si en dehors de ces maux véritables, il se rencontre encore quelque mal, la Providence divine a également voulu que nous pussions toujours nous en garantir d’une façon absolue[26]. Quatrième de couverture.. La dernière modification de cette page a été faite le 26 septembre 2011 à 11:26. Il y a premièrement ce que nous entendons puis ce que nous percevons. Pour occuper ses loisirs ? Il s’agit d’écrire uniquement pour s’influencer soi-même, se concentrer sur les principes de vie essentiels : « ces pensées te suffisent, elles sont pour toi des principes (dogmata, δόγματα ». Fixer ses pensées : dans quel but ? Or l’univers se conserve et se maintient par les changements des éléments et par les changements des composés qu’ils forment. Comment être soi même. Comme il  y a une ruse de l’histoire, il y aurait une ruse de la raison pédagogique, loin de l’ "obsession parménidienne " , obsession de l’analyse, gestion psychanalytique. La méthode est la méditation de doctrine associée à la nécessité de mémorisation de préceptes ou d’argumentations comme la disjonction, argumentation par disjonction entre les atomes et la providence. La « bonté coutumière » traduit le kaloéthès, καλοήθης dans le cadre d’une morale de la honte, par opposition à une morale de la culpabilité selon la distinction de Dodds[4]. L’âme de l’homme ne saurait s’infliger une plus cruelle injure à elle-même que de devenir en quelque sorte un rebut et comme une superfétation de l’univers. Écrits, comme son titre l'indique, pour lui-même afin d'y revenir encore et encore au cours de sa vie pour réfléchir et penser. En Orient, l’actuelle Arménie est envahie par les Parthes. La cité, la patrie, pour moi comme pour Antonin, c’est Rome ; mais en tant que je suis un être humain, ma patrie, c’est le monde ; il n’y a de choses bonnes pour moi que celles qui sont utiles aux cités diverses dont je fais partie. Quitter la société des hommes n’a rien de bien effrayant[25], s’il y a des Dieux ; car certainement ils ne te jetteront pas dans le mal ; et s’il n’y a pas de Dieux, ou s’ils ne s’occupent point des choses humaines, quel intérêt ai-je à vivre dans un monde qui est vide de Dieu, c’est-à-dire vide de Providence ? C'est ce dernier dont s'est servi Guilielmus Xylander pour son editio princeps, traduction en latin de l'original grec, et imprimée à Zurich en 1559 par Andreas Gesner. Pensées pour moi-même de Marc Aurèle, suivi du Manuel d’Épictète (French Edition) Alexandre crée par ailleurs une forme de fiction pédagogique, comme le préconisait Rousseau, dans des réponses qui glissent la correction de l’erreur sans reprendre à proprement parler, sans répression de l’erreur, dans une correction insensible. Barthélemy-Saint-Hilaire.djvu, Pensées de Marc-Aurèle, trad. Et toi-même, tu as coutume de désirer ardemment ces lieux d’isolement. Trois genres philosophiques sont à distinguer : le genre « réfutatif » ou propre à convaincre, elenktikos (ἐλεγκτικός) pour dénoncer les erreurs ; protreptique ou exhortatif, pour encourager à la pratique de la vertu (exhortatif) ; et le genre didactique, didaskalikos, (διδασκαλικός) qui enseigne les principes théoriques, genre dit épidictique pour l’éloquence d’apparat. Le Manuel d'Épictète (Ἐγχειρίδιον Επικτήτου, Enkheiridion Epiktetou en Grec ancien, « enkheiridion » désignant « ce que l'on garde sous la main »), parfois simplement nommé Le Manuel, est un ouvrage compilé par Arrien.Sans doute publié pour la première fois autour de l'an 125, il s'agit d'un court livre résumant la doctrine du philosophe stoïcien Épictète. Il n’est que faire de s’examiner bien longuement, pour s’apercevoir que l’on doit presque tout ce qu’on pense à la société dans laquelle on naît, et aux traditions sans nombre que cette société a reçues, pour … Cassius est assassiné mais Marc-Aurèle insiste pour ne pas punir les sénateurs complices trop sévèrement. Pensées pour moi-même, suivi du manuel d'Epictete, Chronique de ce livre lu en une semaine ! tout le monde, le présent, le moment actuel est Jusqu’en 175, Marc-Aurèle mène une longue campagne militaire et ne rentre plus à Rome. Il peut également s'agir d'extraits d'une œuvre inachevée. – Qui, toi-même ? Le temps que dure la vie de l’homme n’est qu’un point[45] ; son être est dans un perpétuel écoulement ; ses sensations ne sont que ténèbres. Cette traduction littérale, reprise plus tard sous la forme Pensées pour moi-même, soulève d’emblée une question : Que signifie dialoguer avec soi-même ? Il ne s’agit donc pas de construire et défendre une thèse mais de mettre en présence des arguments opposés et indépendants qui renforce la thèse initiale. Droit d'auteur: les textes sont disponibles sous licence Creative Commons attribution, partage dans les mêmes conditions; d’autres conditions peuvent s’appliquer.Voyez les conditions d’utilisation pour plus de détails, ainsi que les crédits graphiques. C’est en songeant toujours qu’à l’instant même tu peux fort bien sortir de la vie, qu’il faut régler chacune de tes actions et de tes pensées. La typologie est ici une progression allant de l’adversité implicite à l’adversité déclarée. Pour moi, ayant jugé que la nature du bien est le beau, que celle du mal est le laid, et que la nature du coupable lui-même est d'être mon parent, non par la communauté du sang ou d'une même semence, mais par celle de l'intelligence et d'une même parcelle de la divinité, je ne puis éprouver du dommage de la part d'aucun d'eux, car aucun d'eux ne peut me couvrir de laideur. Enfin, le stoïcisme impérial est représenté par Sénèque (Ier siècle), Épictète (Ier - IIe siècle) et Marc-Aurèle (121). Or, c’est agir en ennemi que de se laisser aller à son dépit et à son aversion contre un de ses semblables. Soyez vous-même. Cette âme cultivée a laissé pour la postérité cet ouvrage, « Pensées pour moi-même », que l'on pourra toujours lire (et relire) comme un recueil de conseils avisés. La finalité est de vivre selon la nature, c’est-à-dire la vertu, c’est-à-dire vivre selon l’expérience des évènements qui arrivent selon la nature, car notre nature est une partie de l’univers, en accord avec la nature universelle et individuelle. Cela suppose un canevas préexistant sur lequel l’empereur-philosophe pourrait poser son propre motif. Puisqu’il est seulement question de « celui qui [l’] a engendré », le père est demeuré une fonction, une mémoire, et non une personne. Il détermine trois domaines ou « sujets auxquels doit s’exercer l’homme qui veut être honnête » : « éviter l’erreur » et ne donner son « assentiment » qu’aux représentations objectives ; ne désirer que ce qui dépend de nous, accomplir son devoir dans la vie sociale. Ils qualifient une action humaine digne d’être approuvée de tous : une belle conduite est estimable de chacun. Pensées pour moi-même (French Edition) - Kindle edition by Aurèle, Marc, Barthélemy-Saint-Hilaire, Jules. En tant que philosophe stoïcien, il est notamment connu pour sa politique favorable aux écoles philosophiques, à l'éducation des femmes et pour avoir écrit Pensées pour moi-même. Et de fait, l’un a bien plutôt l’air d’un homme qui a été provoqué et qu’on a contraint à se mettre en colère, tandis que l’autre s’est porté de son plein gré au méfait, en se laissant aller à des actes reprochables, uniquement pour contenter le désir qu’il ressent. Selon le postulat de Pierre Hadot, nous n’assistons pas à l’effusion spontanée d’une âme mais à un exercice accompli selon des règles définies. À toute heure, songe sérieusement, comme Romain et comme homme[13], à faire tout ce que tu as en mains, avec une gravité constante et simple, avec dévouement, avec générosité, avec justice ; songe à te débarrasser de toute autre préoccupation ; tu t’en débarrasseras si tu accomplis chacun de tes actes comme le dernier de ta vie, en les purifiant de toute illusion, de tout entraînement passionné qui t’arracherait à l’empire de la raison, de toute dissimulation, de tout amour-propre et de toute résistance aux ordres du destin. Tout ce que font les Dieux est plein de prévoyance[7]. Ce livre devrait être lu et enseigné au lycée. Il enseigne comment défendre l’indéfendable, défendre le pour et le contre, mais ce ne sont pas ces leçons que Marc-Aurèle retient de Fronton, dans la mesure où sa vie philosophique lui a fait prendre ses distances avec les présupposés de l’exercice rhétorique, loin du côté ludique et artificiel de la rhétorique au discours. Je tâche de démêler si je suis en effet un monstre plus compliqué et plus furieux que Typhon lui-même, ou un être plus doux et plus simple qui porte l’empreinte d’une nature noble et divine. Les pensées pour moi-même sont un recueil de cahiers dans lesquels Marc Aurèle écrivait à lui même, cela n’avait pas pour but d’être publier, il essayer par cette pratiquer de réfléchir sur comment s’améliorer et mieux vivre, vivre de la meilleur façon qu’il soit. Marc Aurèle. Au lieu d’humilier les élèves, le maître cesse de corriger par un langage moral. Je me cherchais moi-même et je questionnais tout le monde sauf ma propre personne, alors que moi et moi seul pouvait répondre. Cette formule nietzschéenne est un des grands thèmes abordés par Marc-Aurèle. Le deuxième dogme c’est qu’il y a dans l’univers un « principe directeur » : la Raison universelle qui produit les êtres et les évènements selon un plan rigoureusement rationnel. Être soi-même. Marc-Aurèle remarque sa qualité pédagogique de patience face aux moments d’errements et ses explications claires et concises. Pensées pour moi-même, par Marc Aurèle par Alexis Koleszar 1 mai 2020 Le livre » Pensées pour moi-même », écrit par Marc Aurèle vous apprend comment atteindre le bonheur grâce au stoïcisme. Cette âme cultivée a laissé pour la postérité cet ouvrage, « Pensées pour moi-même », que l'on pourra toujours lire (et relire) comme un recueil de conseils avisés. Tout d’abord la réflexion canonique (philosophie de la connaissance, épistémologie), puis la physique (philosophie de la nature qui peut s’accompagner d’observation, totalité englobante) et enfin l'éthique, d’où son caractère systématique. » Amour du destin, justice et amour des hommes et vérité de la pensée, voici le triptyque qui habite l’ensemble du recueil et montre une philosophie qui s’étend jusqu’au mode de vie. Droit d'auteur: les textes sont disponibles sous licence Creative Commons attribution, partage dans les mêmes conditions; d’autres conditions peuvent s’appliquer.Voyez les conditions d’utilisation pour plus de détails, ainsi que les crédits graphiques. Face à une série de crises il y a trois dogmes : Premièrement, contrôler son discours intérieur, ensuite ne faire que ce qui rend service à la communauté humaine et enfin accepter les évènements que nous apporte le cours de la nature du tout, qui s’inscrivent dans une totalité rationnelle, selon leur postulat transcendantal. Non pas que les pensées soient mauvaises en elles même, mais c'est surtout que comme c'est Marc-Aurele qui se parle à lui même, tout n'est pas intéressant dedans. Mais pour redouter une fonction naturelle, il faut être un véritable enfant. Ce dernier adopte Marc-Aurèle et en fait son successeur légitime. Selon lui, « Marc Aurèle est considéré comme l'ancêtre des thérapies cognitives et comportementales, qui visent à comprendre sur le plan théorique et à traiter des pathologies comme l'anxiété, les obsessions et les phobies, la dépression ou encore les troubles de la personnalité ». C’est ce jugement qu’il faut apprendre à discipliner. Pensées pour moi-même - Marc Aurèle Marc Aurèle (121 - 180) est un empereur romain, ainsi qu'un philosophe stoïcien qui dirige l'Empire romain à son apogée. Mais certes il y a des Dieux, qui prennent à cœur les choses d’ici-bas. C’est une idée bien philosophique que celle de Théophraste[24] lorsque, comparant les fautes entre elles d’une manière plus claire que personne ne l’avait fait avant lui, il établit que les fautes qu’un désir réfléchi fait commettre sont plus graves que celles qu’on commet dans l’enivrement de la colère. Pensées pour moi-même suivi du Manuel d’Épictète. » Phèdre, p. 9, traduction de M. V. Cousin. perd. < Pensées pour moi-même. Dans le domaine de la vie de l’action, il faut traiter autrui avec un véritable amour et de la bienveillance ainsi que bien agir dans la société. L’évènement n’y a qu’une valeur optique, et non ontologique. Il n'est jamais trop tard pour commencer. Ce qui ne dépend pas de nous ne nous appartient pas et nous n’avons donc pas le droit de poser de jugement moral dessus. Par contre Epictete, incroyable et concis, il aurait dû être placé au début ! Les Pensées n'étaient au départ qu'un journal non destiné à être publié et révélé au public, mais devant être détruit à la mort de l'auteur. Ce fragment rappelle de près le principe fondateur de la psychologie cognitive qui consiste en l'affirmation que la réalité est une construction. Le livre IV contient des méditations sur la mort et la brièveté de la vie dont est souligné le caractère éphémère, loin d’une méditation plus sereine, un climat protreptique similaire à celui des Lettres à Lucilius, dans un travail où apparait l’antagonisme entre la vie d’apparence et la vie de sagesse.