(Général) Pouvoir d’agir sans contraintes étrangères ou extérieures. Mais cette liberté a un prix : la responsabilité : si l’homme est libre, il est responsable de ses actes, de ses choix. Il est absolument libre. Jean-Luc Nancy[51], écrit « l'être sans fond de l'« existence» s'expose dans l'angoisse et dans « la joie d'être sans fond et d'être au monde» »[N 7]. Sa liberté est niée, il n’est qu’un instrument. Etre libre consisterait à ne rencontrer aucun obstacle, à n'être soumis à aucune contrainte. La liberté est l'état d'une personne ou d'un peuple qui ne subit pas de contraintes , de soumissions, de servitudes exercées par une autre personne, par un pouvoir tyrannique ou par une puissance étrangère. – La liberté n’est au fond pas dans ce qu’on fait, mais dans la manière dont on le fait. Citations supplémentaires sur la liberté : Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. L’objectivation de la liberté apparait donc nécessaire car qu’est-ce qu’une liberté qui n’a pas de place pour se dire, pas de place pour se réaliser ? La seule loi qui règne : la loi du plus fort. La volonté libre : celle par laquelle la raison se détermine elle-même. Le malade, au contraire, se sent prisonnier de son propre corps. Cette liberté raisonnée est notre seule possibilité de préserver notre humanité et notre accès au monde. Et, c'est la position de Spinoza, la connaissance de toutes les déterminations nous montrerait en réalité que nos actions sont inéluctablement fixées par les causes antécédentes, rapporte Éric Pommier[3]. Quels pourraient être les fondements philosophiques qui justifient cette prééminence de l'homme et sa dignité particulière dans un univers dominé par le déterminisme, sinon l'idée de liberté ? La liberté est donc au cœur de la nouvelle métaphysique élaborée par Kant », « l'homme est comme il veut, et il veut comme il est. N’est-ce pas une opposition à la thèse du libre arbitre ? Il récuse l’identification du destin à un fatum aveugle et extérieur : « Le destin est la conscience de soi-même, mais comme d’un ennemi ». C’est donc le schéma classique de la volonté qui décrit le mieux notre caractère d’être libre. » Cette définition de la liberté semble si évidente qu’on en oublie les difficultés qu’elle contient. Etrange chose que la liberté comme si son indétermination même en faisait le caractère précieux, plus qu’un mot, la liberté est devenue une valeur en soi : Paul Valéry : « liberté, c’est un de ces mots détestables qui ont plus de valeur que de sens ». La liberté est un sentiment (ou une sensation), une valeur et, si ce sentiment est juste ou cette valeur atteinte, un état. La liberté individuelle et la liberté collective. Il suffit de se reporter au Dictionnaire Larousse[1] pour voir les nombreuses définitions qui en procèdent. On parle alors d’état de nature. La pensée est pour lui, essentiellement libre par opposition à la nature qui est conditionnée par les lois de la causalité. […] La liberté-prétexte est le fondement de toute notre société, c’est celle du libéralisme économique, qui autorise le plus fort à écraser autrui, et celle du libéralisme politique, qui permet à la classe bourgeoise de justifier sa domination sur la classe ouvrière. Seulement, la citoyenneté de va pas de soi. Pour accéder à la sagesse, ils opèrent une séparation entre deux domaines : les choses qui dépendent de nous et celles qui n’en dépendent pas, et veulent ne s'attacher qu'à celles qui dépendent de nous. La liberté n’est-elle pas politique, civile ? D'autre part, la question du « libre arbitre » et de la liberté est à la base du courant moderne de l'Existentialisme elle a de tout temps aussi été au fondement de la pensée humaniste[N 3]. Jacques Ellul a consacré trois ouvrages au thème de la liberté[20], ponctués par des propos notoirement anticonformistes. Ce sont les Modernes, à partir de Kierkegaard, puis Heidegger et Sartre, qui ont fait de la liberté une réflexion centrale de la philosophie, comme en témoignent les citations célèbres sur la liberté. Cependant Descartes avait déjà été interprété la liberté comme un appel adressé à l'homme pour qu'il réalise pleinement sa nature[8]. Cette contradiction dans notre connaissance constitue la troisième antinomie kantienne dans la Critique de la raison pure : suis-je libre, ou suis-je conduit par le destin ? Et face à elle le tyran est sans pouvoir. Elle se définit, négativement, comme l’absence de contrainte; positivement comme l’état de celui qui fait ce qu’il veut. Kant ouvre la perspective en explicitant deux sens à l'idée de la liberté. Dans cet état de nature, seule la force est la limite, seule la puissance fait autorité. Henri Birault[35], souligne que la pensée du philosophe Martin Heidegger, et sa position sur la question de la liberté, ne trouvent aucune préfiguration dans l'histoire de la métaphysique occidentale, qu'il s'agisse de la liberté négative, positive, de la liberté de choix ou de la liberté dite spontanée. Par définition, l’esclave est celui dont la volonté est aliénée à la volonté d’un autre. Chez Kant, la liberté comme spontanéité devient la définition même de la pensée et de la compréhension qui organisent une matière passivement reçue de l’expérience[12]. « Le serf arbitre est une notion rendue célèbre par le débat intervenu entre Érasme (Essai sur le libre arbitre, 1524) et Luther (Du serf arbitre, 1525). Cette théorie s’oppose alors à la théorie de la liberté humaine comme pouvoir de vouloir ou de ne pas vouloir, de faire ou de ne pas faire », « sentiment trompeur de liberté qui n'est en réalité qu'un esclavage des passions », « la liberté est tout simplement l'autre nom de l'ignorance où nous nous trouvons des causes qui nous déterminent », « sans la liberté, impossible de fonder une métaphysique de la raison pratique de sorte que si je ne suis pas libre, c'est-à-dire incapable de transcender mon intérêt personnel, l'action morale est impossible. Platon distingue en lui trois parties ou plutôt trois puissances différentes : le désir, le cœur et la raison. Etre libre, c’est agir relativement à une loi que l’on s’est donné soi-même à partir de l’usage de la raison, de façon impérative et non selon les lois de la nature et de sa petite sensibilité. Dès le début la conciliation entre déterminisme rationnel, liberté et responsabilité humaine est apparue impossible. Un grand problème philosophique est de savoir si la liberté de lhomme est absolue ou bien alors seulement relative. Elle se définit, négativement, comme l’absence de contrainte; positivement comme l’état de celui qui fait ce qu’il veut. « Appétits » : tension vers quelque chose. Jean-Jacques Rousseau (1712-1778), dans Du contrat social, affirme que c'est pour les libertés que les hommes ont fait naître la loi civile. Deux thèses semblent s’affronter. Autrement dit, la liberté correspond au fait de ne pas être empêché de faire une chose que l'on a le pouvoir de faire. Ce qui n’est soumis à rien d’autre qu’à soi-même. Le panthéisme s'identifie ainsi, sous ce rapport, à un naturalisme déiste déterministe en cela qu'il est lié au concept de nécessité[29]. L'être humain libre est celui qui dispose de lui-même à sa guise. Dans l'angoisse, car le Dasein est toujours « déjà-jeté dans la vie », sans qu'il y soit pour quelque chose. ». Mais la liberté métaphysique peut-elle se passer de toute expression ou s’atrophie-t-elle si elle ne peut se dire ? La desalienation entrains t elle toujours la liberté ? La liberté suppose des contraintes, des limites, des interdits car la liberté est aussi celle des autres. Tout ce qui est produit dans le monde a deux origines. La liberté en philosophie est la faculté de choisir et de s'affirmer dans le domaine de la pensée. des sens de « liberté » en philosophie. Propulsé par WordPress - La-Philosophie.com - 2008-2020. J'ouvre ce fil pour que vous puissiez débattre sur la définition de la liberté ! Le premier principe pose qu'il n'y a pas d'effet sans cause et le deuxième que le monde est contraint par des lois physiques ou métaphysiques qui rendent les choses inévitables. Le problème de la liberté surgit naturellement lorsque la raison humaine cherche à unifier les différents éléments de sa représentation du monde. Mais certaines tendances sont néfastes et nous luttons naturellement contre elles. Ils se croient libres lorsque leur inclination pour une chose reste légère. « autonomie » : ce qui ne dépend que de soi, par soi. La liberté : définition philosophique. Il s’agit de la liberté de penser, de reconnaître et d'énoncer la vérité ; de savoir choisir le meilleur parti ». Dans ce cas, l’action relève de la liberté d’indifférence. Définition et critiques: Chap. Par opposition au libre arbitre, Luther parle du « serf arbitre ». : là est la véritable liberté humaine. Arendt explique quela liberté métaphysique n’est pas première mais seconde. Or, cette croyance est une erreur. Avec Hannah Arendt dans La crise de la culture, on peut avancer que « la liberté des modernes n’est pas une véritable liberté qui déploie nos possibilités dans l’agir ; bien au contraire, elle enferme les individus qui deviennent de « petits absolus » isolés qui ne sont plus « introduits dans le monde » et qui, sans prolongement dans le passé et le futur, dérivent au gré du moment présent »[27]. « L'homme tient à la fois au monde sensible et au monde intelligible. Heidegger, Questions I et II Tel Gallimard 1990, Essai sur les données immédiates de la conscience, https://www.academia.edu/4690131/La_liberté_une_nécessité_intériorisée, https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Liberté_(philosophie)&oldid=174024880, Page utilisant le modèle Citation avec un retour ligne, Portail:Sciences humaines et sociales/Articles liés, licence Creative Commons attribution, partage dans les mêmes conditions, comment citer les auteurs et mentionner la licence, métaphysique, comme relative à un existant qui est, éthique, concernant les actions humaines, relatives à la liberté individuelle, ou, anthropologique, parce qu'elle concerne l', Miguel Espinoza, «La liberté, une nécessité intériorisée» in. Métaphysique qui dans une ultime étape, verra la question de la liberté, dissoute dans la question primordiale de « la vérité de l'être » . La liberté naturelle : celle qui consiste à faire tout ce que l’on désire (sans lois, sans contraintes…)elle est sans limite : l’homme ne répond qu’à ses instincts. Quand sa raison détermine son agir, alors soumission aux passions se réduit, s’amoindrit. D'autre part « sans la liberté, impossible de fonder une métaphysique de la raison pratique de sorte que si je ne suis pas libre, c'est-à-dire incapable de transcender mon intérêt personnel, l'action morale est impossible. « Pour affirmer ou nier, poursuivre ou fuir les choses que l’entendement nous propose, nous agissons en telle sorte que nous ne sentons point qu’aucune force extérieure nous contraigne » Méditations métaphysiques (Quatrième Méditation). C’est la liberté même qui, dans sa particularisation, se retourne contre le … D'une part, la philosophie s'intéresse quasi exclusivement à la liberté en tant que phénomène propre à l'humain (et éventuellement au divin). Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. Donc, quand on lui demande s’il pourrait vouloir autrement qu’il ne veut, on lui demande en vérité s’il pourrait être autrement qu’il n’est », « qu'à une saisie directe sur le vif d'une conscience en train de se décider », « qu’il existe des possibles préalables en dehors d’une conscience qui mûrit sa décision », « penser le moi comme une totalisation active de mon passé, c’est penser contre la liberté », « la « Liberté » (pour chacun et toute l'humanité) qu'il faut entendre comme une expansion infinie, une rupture de tous les obstacles, de toutes les chaînes et une destruction de toutes les limites », « la liberté des modernes n’est pas une véritable liberté qui déploie nos possibilités dans l’agir ; bien au contraire, elle enferme les individus qui deviennent de « petits absolus » isolés qui ne sont plus « introduits dans le monde » et qui, sans prolongement dans le passé et le futur, dérivent au gré du moment présent », « Le serf arbitre est une notion rendue célèbre par le débat intervenu entre, « que l'homme devienne ce qu'il peut être en son « être-libre » pour ses possibilités les plus propres », « l'homme moderne s'institue comme l'étant qui se rend d'abord absolument certain de soi et qui, fort de son « auto-fondation » assure sur ce fondement l'objectivation de tout autre étant », « Ce que l'homme moderne veut c'est une liberté qui ne tolère comme normatif que ce qu'elle fixe en toute autonomie », « il ne travaille pas les questions de la philosophie classique, c'est-à-dire l'articulation entre volonté et liberté mais en amont de cette question, sa possibilité interne », « elle va faire l'objet d'un choix qui n'a jamais encore eu lieu, un choix à la première personne, le choix du Soi », « la conquête d'une difficile liberté compromise dans le, « Suivant en cela Kierkegaard Heidegger décrit l’angoisse comme révélant le Dasein à lui-même, comme une possibilité d’exister qui traduit son « être-libre pour la liberté de (se) choisir et de (se) saisir soi-même », « L'essence de la vérité est la liberté », « il aura d'abord fallu à Heidegger accéder à une entente neuve de l', « la vérité n'a pas sa résidence originelle dans le jugement », « la disposition (qui traduit le concept heideggérien de, « l'homme ne possède pas la liberté comme une propriété, mais tout au contraire la liberté, le, « l'être sans fond de l'existence s'expose dans l'angoisse et dans la joie d'être sans fond et d'être au monde », « ménager la dimension où plus rien de fait obstacle à sa pleine ouverture (au monde, à l'être) », « Devant la nécessité de mettre en harmonie la responsabilité de l’, L'association de la nécessité et du destin est déjà à l'œuvre chez les tragiques comme, Le projet humaniste dans son sens le plus originaire vise à accomplir la perfection humaine Il s'agit, selon la définition de, « que l'homme devienne ce qu'il peut être en son être-libre pour ses possibilités les plus propres », « Pour Hannah Arendt, la liberté n'est pas d'abord un phénomène de la volonté intérieure (ce que l'on appelle le "libre-arbitre"), mais une propriété de l'action extérieure. " La conception des motifs et des mobiles précède la délibération, qui les pèse entre eux, afin de rendre possible la décision qui débouche sur l’exécution », « pensée qui soutient la doctrine selon laquelle les êtres naturels sont soumis à une nécessité stricte qui les détermine entièrement et selon laquelle la volonté humaine n'est pas libre », « Le déterminisme est causalité et nécessité. La liberté est étonnamment un concept assez moderne, puisque les Grecs en parlait peu, considérant que l’homme devait plutôt refléter le cosmos plutôt que d’obéir à ses propres aspirations. L'appel obsédant de la conscience qui vise à nous rendre libre de nos choix s'accompagne du sentiment d'exil et d'inquiétante étrangeté qui dort le plus souvent caché sous le bavardage mondain[50]. Pour répondre à cela, il suffit de penser à Epictète : ancien esclave malmené par son maître. La liberté : la capacité à s’autodéterminer. Avant tout, la liberté est politique, exemple dans la Grèce antique, la liberté était politique, elle se définissait par la citoyenneté. C’est la définition de destin donné par Hegel dans L’Esprit du christianisme. Se justifier soi-même est la plus grande entreprise de l’homme, après la volonté de puissance[25]. Il serait impossible d'en douter car nous constatons, lorsque nous réfléchissons après coup, que le chemin emprunté l'a été nécessairement, et que si nous avons pu, au départ, nous croire libre c'est parce que nous ignorions alors les contraintes les plus fortes et les plus souterraines qui nous ont entraîné. Concevoir la liberté humaine comme absolue, cest en faire lessence même de lhomme. Le projet humaniste dans son sens le plus originaire vise à accomplir la perfection humaine Il s'agit, selon une définition de Heidegger, de faire « que l'homme devienne ce qu'il peut être en son « être-libre » pour ses possibilités les plus propres », propos tenus dans Être et Temps et rapporté par Thierry Gontier[32]. Ce sont des affections du corps. Qu’être gouverné de façon autoritaire lui est intolérable non pas parce qu’il est un homme libre mais parce qu’il désire commander. L’illustration de ce fatum : Œdipe qui n’échappe pas à l’oracle de Delphes : il tua effectivement son père et épousa sa mère. Ce qu'il est, et qu'il ne peut pas ne pas être, il en est facticiellement responsable[52], un être qui lui échoit et qu'il doit endurer jusqu'à la mort. Elles deviennent (...) insidieuses, se présentant même pour le bonheur. Mais la liberté peut également se définir comme faculté morale, psychologique et métaphysique, c'est-à-dire faculté subjective, intérieure à l'âme ou à l'esprit, qui permet à tout être humain d'agir ou de penser par lui-même quelles que soient ses conditions d'existence, notamment sociales, juridiques et politiques. En effet dans le quotidien, le Dasein préoccupé est perdu dans le « On », l'opinion moyenne, il vit comme l'on vit autour de lui et ses opinions sont celles de tout le monde. Avec la pensée de Sartre et l’existentialisme, on retire l’idée de Dieu et celle du concept pour définir l’homme. À cette pseudo-liberté Spinoza oppose celle de l'homme authentique qui consiste à accepter librement la nécessité qui nous contraint[11]. Les intérêts particuliers font qu’ils sont dans une lutte incessante. Rousseau explique le passage de la liberté naturelle à celle civile. Ainsi du déterministe qui conclut à partir de préférences qui ne sont pas nécessairement celles du moment du choix ou du partisan du libre-arbitre qui postule « qu’il existe des possibles préalables en dehors d’une conscience qui mûrit sa décision ». De ce fait dans Être et Temps, la tonalité privilégiée de ce chemin parcouru à rebours ne peut être que l’angoisse[46]. – On se sent libre quand cesse une contrainte : un empêchement physique, une occupation non choisie ou un souci. Or qui ne voit l'inconsistance d'une telle définition ? Il en va ainsi, conclue Ellul, parce que « plus notre civilisation devient complexe, plus il se produit une intériorisation des déterminations. « L’homme n’est pas du tout passionné par la liberté, comme il le prétend. Les grandes problématiques du thème se concentrent sur la définition de la liberté, son statut, et ses implications. La liberté telle que no… Le penseur chrétien Søren Kierkegaard semble avoir été le premier à référer la possibilité du « libre arbitre » à une intériorité préalable où le choix d'un possible concret apparaît comme un choix second par rapport au choix de l'intériorité qui est qualifié de choix premier[43]. – « Liberté, égalité, fraternité » : la devise de la République proclame trois valeurs dont l’association, en fait, ne va pas forcément de soi. : Origine et développement du concept de liberté: En raison de limitations techniques, la typographie souhaitable du titre, « La liberté : Les sens philosophiques fondamentaux du mot "liberté" La liberté/Les sens philosophiques fondamentaux du mot "liberté" », n'a pu être restituée correctement ci-dessus.